Dans le billet de Daoudal :
"Fin 2005, les 25 pays de l’Union européenne avaient décidé de "développer un vocabulaire commun permettant d’adopter un discours sobre pour parler des questions de terrorisme". Autrement dit de rédiger un lexique définissant les mots à employer pour condamner le terrorisme sans stigmatiser l’islam… Après plusieurs réunions d’expert, un premier document a été mis au point. Un lexique qui contient… trois mots : islamisme (ou islamiste), fondamentalisme, et jihad.
(…) Il est déconseillé d’employer l’expression "terrorisme islamique", au profit de "terrorisme islamiste", qui "lie le terrorisme à une idéologie distincte, et non pas à la religion dans son ensemble". Ce qui ne veut rien dire, car l’islam n’est pas (seulement) une religion, mais un ensemble de règles régissant tous les aspects de la vie individuelle et communautaire, et fonctionne comme une idéologie totalitaire. La distinction entre islam et islamisme n’a aucune consistance, à moins de lui donner la signification, tout autre, qu’elle avait autrefois : islam désignant la communauté des peuples musulmans (analogue à chrétienté), et islamisme la doctrine coranique.
Mais le lexique ajoute aussitôt que "terrorisme islamiste n’est pas non plus sans problème", dans la mesure où "beaucoup d’islamistes n’utilisent pas la violence pour atteindre leurs objectifs politiques", et que "la distinction entre islam et islamisme n’est pas forcément claire pour le grand public". Sic.
Alors ? Eh bien alors il faut appeler les groupes responsables d’attentats par leur nom, sans autre précision, ou à la rigueur parler de "terrorisme qui se réclame d’une interprétation erronée de l’islam". La première solution est une démission, une défaite à la fois linguistique et idéologique. La seconde solution est proprement… erronée. (…)
Le mot "fondamentalisme (…) devrait être évité dans le discours politique", car il fait référence à des croyances "qui ne sont pas nécessairement liées à un agenda politique" (…). En outre, ce terme a "rarement une connotation négative chez les musulmans". Puisque les musulmans revendiquent le fondamentalisme, on ne peut pas les en accuser… Les experts oublient que, dans l’islam, fondamentalisme renvoie à jihad, le terrorisme étant une forme du jihad.
(…) L’expression "terrorisme jihadiste", nous disent les experts, a l’avantage "d’être cohérent avec les justifications avancées par les terroristes pour leurs actions". Mais "il pourrait être offensant pour la majorité des musulmans qui contestent l’interprétation du terme jihad faite par les terroristes", pour qui le jihad est une "lutte armée que chaque musulman a le devoir de mener à titre individuel". Les experts font semblant de ne pas voir que cette définition est proprement celle que donne le Coran. (…)
Il aurait été plus simple de nous dire que l’islam ne pose aucun problème et n’a pas de rapports avec le terrorisme. Mais cela devient difficile à faire croire. Alors on s’embrouille dans des considérations tordues qui doivent bien faire rire tant dans les états majors des groupes terroristes que dans les universités de l’islam."
Philippe
Il faut absolument que je relise l’ouvrage du général Delaunay intitulé “la foudre et le cancer”. Ecrit pour décrire la méthode marxiste de conquête, par la foudre (nucléaire) et le cancer (l’idéologie), il me paraît d’une actualité extraordinaire.
Il faut que je demande à Ichtus (il y a un lien sur votre page d’accueil) si une nouvelle édition existe ?
François
Difficile de faire un commentaire, votre réflexion : ” Il aurait été plus simple de nous dire…” résume toutes nos pensées.
Pourquoi a-t-on si peur de l’islam ???? A cause du pétrole ?? Les pays arabes ne peuvent pas se passer de sa vente ! Peur purement subjective. Si le monde voulait, il éradiquerait le terrorisme, le petit Ben Laden et ses affidés, mais voilà…