Les auteurs présumés des attentats terroristes de Londres, Mokhtar Saïd Ibrahim et Yacine Hassan Omar toujours en fuite, ainsi que Hasib Hussain, Germaine Lindsay, Mohammed Sidique Khan et Shehzad Tanweer, ont un point en commun : ils n’ont même pas 30 ans.
Nés en Europe, mais souvent élevés comme dans le pays d’origine de leurs parents, ces jeunes connaissent généralement une grave crise identitaire. Dominique Thomas, auteur du livre Les Hommes d’Al-Qaida, explique que "la question identitaire est fondamentale". "Les parents n’ont pas su transmettre le savoir culturel à ces jeunes en manque de repères identitaires". En somme, le terrorisme prend sa source dans une politique d’immigration non maîtrisée. L’intégration est un échec total car notre société n’a aucune valeur à proposer à cette jeunesse en manque. Ces jeunes, éduqués ‘à la pakistanaise’ dans des pays européens sans valeurs ni vérité, sont déstabilisés. Alors ils se réfugient dans l’Islam.
Ainsi, Mohammed Bouyeri, fils d’immigrants marocains, âgé de 27 ans, assassin de Théo Van Gogh, a froidement prévenu les juges: "Si jamais j’étais relâché, je referais la même chose. Exactement la même chose." Ses actes sont fondés sur "la loi qui m’ordonne de couper la tête de quiconque insulte Allah ou le Prophète". S’il éprouve un regret, c’est de ne pas être mort en plein jihad. Pourtant il présentait tous les signes d’une intégration ordinaire : bon élève, il avait décroché un diplôme de technicien supérieur et était animateur bénévole dans son quartier. "J’ai agi par conviction, pas par haine." Ce qui a foiré dans son éducation ? Non pas les études, ni l’absence de ressources économiques, ni le racisme supposé des européens. Cet homme a été victime du rejet par l’Occident de la vérité. Encore une fois, Charles de Foucauld avait raison : "si on ne les convertit pas, ils nous chasseront !"