Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation nationale, l’a reconnu devant la mission sénatoriale sur «les menaces et agressions contre les enseignants». Près de trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, la Haute Assemblée fera des propositions pour mieux protéger les enseignants harcelés par des islamistes.
Alors que le ministère de la rééducation nationale s’active pour enseigner toutes les perversions sexuelles aux enfants, cet aveu du sinistre montre que les instances dirigeantes de notre pays sont parfaitement informées de la situation dans les écoles et de la menace islamiste. Menace qui fait régner la terreur puisque les enseignants prennent le parti de se taire.
La mission sénatoriale a interrogé Pap Ndiaye mardi, avant d’écouter la semaine prochaine Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. L’audition du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, devrait suivre, une fois les émeutes calmées (mais le gouvernement craint une résurgence des violences autour du 14 juillet, comme chaque année). Enfin Mickaëlle Paty, la sœur du professeur assassiné, sera entendue en septembre.
Au cours de son audition, le ministre de l’Éducation nationale, qui a pourtant souligné qu’il fallait «faire reculer des forces obscurantistes et ceux qui veulent du mal à la République», n’a pas prononcé une seule fois le mot islamiste. Alors même qu’il a évoqué en préambule les «menaces de l’extrême droite» émanant du «collectif parents vigilants». Il a reconnu l’augmentation des «atteintes aux principes de laïcité».
Le sénateur Jacques Grosperrin a rappelé un sondage indiquant que, de 2018 à 2022, le pourcentage des professeurs s’autocensurant était passé de 36 à 56%. Pap Ndiaye a bien reconnu un «réel phénomène d’autocensure» et assuré ne pas «minimiser le problème». Mais sans rien proposer.