De Caroline Parmentier dans Présent :
"[…] A Fleury-Mérogis outre le djihadiste Abdeslam, on trouve une telle concentration d’islamistes qu’elle inquiète le renseignement pénitentiaire qui a préconisé de les disperser dans d’autres établissements.
Douze islamistes « en voie de radicalisation violente » chez qui on a diagnostiqué ce que le ministère de la Justice appelle une « tentative de structuration en réseau ».
L’administration pénitentiaire redoutait un projet de mutinerie ou la prise de contrôle d’un quartier… « Ce sont des gens qui avaient une influence néfaste sur leurs codétenus », déclare un porte-parole de l’Administration, « certains refusaient par exemple de regagner leur cellule : soit ils s’étaient improvisés imams, soit on les soupçonnait de tenir des discours de haine. »
Le scénario d’une mutinerie de détenus islamistes est l’un des plus redoutés par le personnel pénitentiaire sur le terrain. « C’est très dur au quotidien avec certains », déclare un surveillant au Figaro, évoquant « une menace de l’intérieur comme de l’extérieur ».
La consigne passée début août à tous les centres de détention français insiste sur la nécessité de « respecter une logique de dispersion ». Quelle jolie expression pour dire que l’on redoute l’égorgement d’un ou plusieurs matons. Ils vont être de plus en plus difficiles à disperser de toute façon quand on sait qu’ils sont 3 000 détenus surveillés pour radicalisation. Et que le phénomène est en constante augmentation."