Enrique Santiago, communiste, avait saisi l’occasion de l’incendie qui a frappé la cathédrale de Cordoue pour tenter de « nationaliser » le bâtiment. Pour mémoire, le vendredi 8 août 2025, un incendie s’est déclaré dans le célèbre monument, qui a gravement endommagé une chapelle, dont le toit s’est écroulé sous le poids de l’eau utilisée par les pompiers.
Santiago avait demandé si le gouvernement allait
« prendre des mesures pour reconnaître juridiquement la propriété publique de la mosquée, garantir une gestion publique et transparente et rédiger un code de bonnes pratiques entre les administrations publiques, les universités, les citoyens et l’Unesco afin d’éviter toute action susceptible de nuire à l’image et à la signification du monument, comme le demandent la Plateforme Mosquée de Cordoue et d’autres collectifs citoyens ».
Le gouvernement espagnol a répondu qu’il n’existait aucun fondement juridique permettant de remettre en cause la propriété du chapitre de la cathédrale de Cordoue sur le monument.
« Dans le cadre des procédures préliminaires d’enquête menées à la suite de la plainte déposée par un particulier alléguant l’usurpation par l’évêché de Cordoue du bien immobilier connu sous le nom de Mosquée-Cathédrale, et sur la base du rapport du service juridique de l’Etat à Cordoue du 9 avril 2014, il a été conclu qu’il n’existait aucune preuve que le bâtiment puisse être la propriété de l’administration générale de l’Etat ».
Depuis 1236, l’édifice est officiellement une église, et est juridiquement propriété de l’Eglise catholique. Elle a le titre canonique de cathédrale. Cette cathédrale fait l’objet de « revendications » de la part de certaines instances musulmanes. Le culte musulman y est formellement interdit.
La Commission islamique d’Espagne, « soutenue par le parti socialiste espagnol », a réclamé en 2004 l’autorisation d’y « prier ». En 2007, la Ligue arabe fait de même, à l’OSCE, et la Commission Islamique d’Espagne lança un appel en ce sens en 2008 à l’UNESCO, demandes rejetées par les deux derniers évêques de Cordoue. Il y a eu plusieurs tentatives d’intrusion violente de musulmans.
Un « groupe de pression » a contesté et continue de contester la propriété légale de l’Eglise catholique, quoiqu’elle soit historiquement et juridiquement établie, souhaitant une « gestion publique » du monument.
