Le Figaro a enquêté sur le mouvement antifa “La Jeune garde”, dont Raphaël Arnault, porte-parole officiel, a été invité le 3 avril à un débat à l’Assemblée nationale «sur la lutte contre le terrorisme d’extrême droite». La Jeune Garde pratique volontiers la violence organisée et préméditée : ils repèrent les visages de militants de droite sur les réseaux sociaux, font des fiches, des listes et vont ensuite les chercher à scooter. Ils iraient parfois jusqu’à suivre leurs cibles pour repérer leur domicile.
Le groupuscule s’est exporté à Strasbourg, à Lille, à Montpellier et à Paris. Venu du NPA, Raphaël Arnault entretient des liens avec les organisations syndicales et politiques. Âgé de 28 ans, proche d’Olivier Besancenot et de Philippe Poutou, il a aussi été aperçu avec Jean-Luc Mélenchon, Éric Coquerel ou Taha Bouhafs, ancien candidat LFI aux élections législatives à Vénissieux. En 2022, le porte-parole de la Jeune Garde s’est présenté aux élections législatives dans la 2ème circonscription du Rhône. Soutenu par Philippe Poutou, il n’a pas réussi à obtenir l’investiture de la Nupes.
Un des cadres du groupe, Hamma Alhousseini, a été condamné en août 2020 pour une agression dans un bar du vieux Lyon. Le même a été l’objet d’une enquête pour apologie du terrorisme après avoir relayé sur les réseaux sociaux un soutien à Boko Haram et une approbation implicite de la décapitation de Samuel Paty.