Lu sur Benoît-et-moi, cette traduction :
"«La manipulation de la vie, issue des développements technologiques et la violence inhérente au processus de mondialisation en l'absence d'un nouvel ordre international, nous place devant un désastre anthropologique sans précédent. Elle nous semble la manifestation la plus grave et en même temps la racine la plus profonde de la crise de la démocratie ».
Tel est l'introduction fulgurante d'un document de politique signée par quatre chercheurs et intellectuels de formation marxiste et dans le milieu du Parti démocratique, rendu public le 16 Octobre à la veille de la rencontre des sociétés catholiques à Todi. Un document avec un exorde de ce type – et un développement en parfaite cohérence avec lui […]- aurait aujourd'hui difficilement pu être produit – et souscrit – avec élan par les associations catholiques réunies dans la ville ombrienne. Il y a là une adhésion explicite aux thèses de Benoît XVI et du cardinal Angelo Bagnasco qui dans le milieu catholique ne jouissent pas vraiment d'une exégèse favorable, ni d'une application pratique subséquente convaincue.
Que les «principes non négociables», par exemple, soient le fondement d'une bonne politique qui couvre tous les autres aspects de la société, dans la mesure où ils tracent les lignes du concept même d'homme, ce n'est pas une thèse pacifiquement partagée par tous les catholiques réunis à Todi. C'est en revanche ce que soutiennent les quatre auteurs du document. Ce sont Giuseppe Vacca, Pietro Barcelona, Mario Tronti et Paolo Sorbi. Seul le dernier, un sociologue, est catholique. Vacca, historien et politologue, est président de l'Institut Gramsci depuis de nombreuses années et il est l'un des intellectuels les plus influents actifs dans le Parti démocrate. Barcelona est philosophe, lui aussi proche du PD, il s'est orienté depuis quelques années dans une nouvelle réflexion sur l'homme avec une grande attention à la position de l'Eglise. Tronti, fondateur des «Cahiers rouges» est le théoricien de l'opéraïsme et de l'autonomie du politique, actuellement président du Centre de Réforme de l'Etat, d'inspiration ingraienne (ndt: du nom de l'homme politique italien communiste Pietro Ingrao, né en 1915, et qui à 96 ans a écrit un livre en réponse à Stéphane Hessel "Indignarsi non basta"), s'est récemment consacrée à la critique de la démocratie."
Imagine-t-on, en France, des intellectuels de gauche demander au PS de prendre en compte les principes non négociables ?
Franck ARNAL
http://www.appelaverite.com/2011/10/14/appel-a-linsurrection-salvifique-des-consciences/
cela va normalement arriver en france non ?
btk
On peut supposer qu’il y a dans la gauche des gens qui savent reflechir, et se rendent compte des manipulations mentales dont les etres humains sont l’objet.
Ils ont plus de merite que nous, car ils sortent de l’ecole marxiste.
A DIEU, rien n’est impossible !
Sancenay
à Michel Janva,
on peut l’imaginer, on est invité à l’espérer, on peut même en percevoir les premiers signes( cf pour seul exemple certaines positions de Sylviane Agacinsky), on est vivement encouragé à le promouvoir librement autant que hardiment en utilisant notamment sans réserve l’objection de conscience.
Mavel
Je serai Italien je ne voterai pas pour eux quand même, néanmoins il faut reconnaître que Gramsci avait permis aux communistes italiens d’avoir une relative autonomie de pensée par rapport à Moscou et à quelques aspects du marxisme-léninisme. Notamment, le PCI était conservateur en matière de moeurs.
Ce type de convergences fait du bien à lire, ils ne sont pas totalement perdus. Espérons que cette situation protègera l’Italie le plus longtemps possible de certains égarements de la modernité.