Les médias français hurlent en se recopiant les uns les autres, une fois de plus, pour dénoncer une atteinte à l’IVG en Italie : “Les militants anti-IVG pourront désormais pénétrer à l’intérieur des cliniques dédiées à l’avortement”. Le choix des mots est précis : “pénétrer”, “militants”…
En réalité, il s’agit d’un amendement présenté par un député Fratelli d’Italia, le parti de Giorgia Meloni, qui devrait permettre aux militants d’associations pro-vie, qui oeuvrent au quotidien pour aider les femmes enceintes, à pouvoir intervenir dans les “centres de conseil” où les femmes qui connaissent une grossesse non désirée se rendent. Les “centres de conseil” sont un peu nos planning familiaux, sauf que ceux ci ne conseillent que l’avortement :
Présenté par le député Lorenzo Malagola de Fratelli d’Italia, le parti de Mme Meloni, l’amendement en question porte sur les « centres de conseil » par lesquels les femmes souhaitant recourir à une IVG doivent passer pour obtenir de la part d’un médecin un certificat attestant de leur requête. La loi prévoit déjà que ces structures, pensées pour favoriser le changement d’avis des femmes concernées, soient accompagnées d’acteurs associatifs. Cependant, la mesure proposée par M. Malagola implique plus spécifiquement qu’elles puissent s’appuyer sur des entités ayant une « expérience qualifiée dans le soutien à la maternité ».
Fabio Rampelli, le vice-président de la Chambre des députés, a affirmé :
“Personne ne veut réformer ou abroger la loi sur l’avortement, mais on veut qu’elle soit appliquée dans sa totalité. L’objectif est d’offrir, sans coût pour l’Etat, la possibilité de réflexion, comme cela est prévu par la loi.”
Après une prise de position contre la GPA de Gorgia Méloni, cet projet est tout à l’honneur de l’Italie et de Fratelli d’Italia, qui est en tête des sondages, autour de 30%, pour les élections européennes.
Thibaud
Cela m’insupporte tellement quand les médias français utilisent l’euphémisme hypocrite « IVG » pour parler de l’avortement dans un autre pays. « IVG » est un euphémisme franco-français, partout ailleurs, le meurtre volontaire d’un enfant s’appelle « avortement ».
Bon « pro-vie » et « pro-choix » sont deux autres euphémismes ridicules. Je ne suis pas « pro-vie », je suis anti-avortement. Je me désintéresse des bactéries et de la plupart des plantes et animaux (au moins en tant qu’individus).
Biem
Ne nous trompons pas de cible.
Défendre ces morts innocents ne sert plus à rien. Qu’ils soient conçus est l’étape essentielle qui en fait l’humanité, “puis Dieu lui donne un corps comme il lui plaît, et à chaque semence il donne un corps qui lui est propre” (1 Co 15:38). L’action des “faiseurs d’anges” ne fait que faire des anges, “car je vous dis, que dans les cieux leurs Anges regardent toujours la face de mon Père qui est aux cieux” (Mt 18:10). Toujours. Aurions-nous perdu notre espérance?
Au risque de me répéter: C’est la mère qui doit être le centre du discours contre l’avortement, parce que c’est elle qui en subit le traumatisme à vie. “Cet enfant qui était le mien, mon essentiellement proche, que j’ai laissé tuer…” :-( … Le seul discours audible, pour celui qui croyait au ciel mais surtout pour celui qui n’y croyait pas, est que “la première victime de l’avortement est la mère”.
Pour un chrétien, c’est le criminel qui se damne, pas la victime, et dans cette affaire, c’est pour le criminel qu’il faut prier, cette victime-là n’en aura jamais plus besoin.
Marcos
On reproche à Meloni sa position atlantiste : soit. Mais du point de vue sociétal son action est positive. En France, je ne vois guère que Marion Maréchal, avec la famille Bay, pour être capable d’en faire autant.