Il s’appelait Idris Bazis. Il est mort en février 2005 dans un attentat suicide en Irak, rattrapé par l’islamisme qu’il avait désiré. A plus de 40 ans, son parcours pourrait être celui de nombreux jeunes aujourd’hui.
Né en France dans une famille musulmane algérienne, ses études de géomètre en poche, il passe sa vie entre l’Algérie et la France dans un métier où il ne brille pas. C’est alors qu’il décide de devenir un bon musulman et d’abandonner une vie qu’il qualifie de débauchée au contact de la société française.
Il se réfugie en Angleterre, prend l’habit puis les habitudes islamiques. En 1992, il part se battre dans les Balkans. Puis il revient en France quelques années. A la fin des années 90, on le retrouve en Afghanistan où se battent près d’une centaine d’islamistes français. Il retourne en Angleterre d’où il prépare son départ en Irak. La suite, on l’a connaît…
La DST suit la trace de nombreux islamistes français dont les parcours se croisent dans tous les conflits actuels. Ce n’est plus un mystère. En revanche, ce qui reste un mystère, c’est l’immobilisme de tous devant ces mots : "guerre sainte" = Jihad. Cet homme, ce Français, ce voisin a vécu 12 années de guerre, les armes à la main, au nom d’Allah. C’est en son nom qu’il s’est sacrifié… Et d’autres sont prêts à l’imiter.
Le réveil de la France sera douloureux, s’il n’intervient pas trop tard.