Communiqué d'IVG.NET :
"Le site ivg.net, sans préjuger d’un éventuel recours constitutionnel, prend acte du vote du Senat hier soir sur la rédaction liberticide du nouveau délit d’entrave. On veut empêcher les femmes de s’interroger sur la nature de l’acte qu’elles envisagent de faire.
Quoi qu’il en soit, nous ne changerons :
- ni la teneur de nos sites internet,
- ni l’aide que nous apportons aux femmes au téléphone y compris par l’invitation à la réflexion.
Nous protestons contre l’acharnement médiatique dont nous sommes victimes et la fermeture des grands médias à notre point de vue. En 8 ans, nous n’avons pu nous exprimer qu’une seule fois (et après le vote !) pour 4 minutes sur la chaîne TV Public Sénat. Nous protestons contre les diffamations abjectes (y compris de Ministres en exercice) dont nous fûmes victimes depuis 8 ans.
Nous n’exerçons, bien évidemment, pas de « pressions morales et psychologiques », ni de « menaces ou tout acte d’intimidation ». Mais le but de cette loi (et sa conséquence) sera de permettre au Planning Familial de nous harceler judiciairement sans que nous puissions exercer une réciprocité en raison de leur impunité de fait.
Nous rappelons ici l’objectif du gouvernement de Mmes Rossignol et Touraine, du site ivg.gouv.fr et de son N° vert tenu par les militants du planning familial :
« il s'agit d'un signal fort qui fait de l’avortement un événement de la vie sexuelle des femmes au même titre que la contraception, la grossesse, ou la prévention des infections sexuellement transmissibles. Cela contribue à lever le tabou sur l'IVG et participe à sa déstigmatisation. C'est la meilleure réponse aux stratégies des opposants.es qui diffusent leurs messages mensongers et culpabilisants sur leurs sites internet et autres dispositifs de communication » CP du 28-9-15"
Il est nécessaire que les sénateurs contestent cette loi auprès du Conseil constitutionnel.
Bruno Retailleau, invité de RTL le 8 décembre 2016 par rtl-fr