"La discussion débute sur le moyen de contraception utilisé. Nous invoquons un oubli de pilule. Voici ce qu’on nous rétorque, tutoiement compris : "Tu es sous pilule ? Ah mais tu sais, les pilules micro dosées, on a plein de bébés avec ça ! Ce n’est pas efficace. La société nous dit que ça fonctionne, mais ce n’est pas vrai. Tout ça, c’est une histoire de fric, ça va dans le sens des laboratoires. C’est comme le préservatif, ça ne fonctionne pas. Moi, je conseille les méthodes naturelles. Une femme, avec un peu d’entraînement, elle sait quand elle ovule."
Après ce premier laïus, notre interlocutrice revient sur notre cas. "Est-ce que tu as envie d’avoir un bébé plus tard ?" nous demande-t-elle. "Parce que tu sais, tu peux le faire toute seule au début et trouver un mec après. Avoir un bébé, ça aide à trouver quelqu’un de sérieux, parce que ça empêche de coucher à droite, à gauche. Tu peux même tester ton copain. S’il te demande d’avorter, alors ce n’est pas un mec bien." […]
"Ecoute-moi, Sophie. L’avortement, c’est très dur. Ça fait très mal. Par voie médicamenteuse, tu perds le bébé dans les toilettes et tu le vois. Par aspiration, on écrase le bébé avant de l’aspirer. On n’oublie jamais ça. Il faut que tu te regardes dans la glace et que tu te demandes si tu es prête à le supprimer. On ne regrette jamais d’avoir un bébé, tu m’entends ?"
Un discours qui choque, mais qui est véridique.