Le Vaucluse est dans une situation inédite puisque les élus sont répartis équitablement ou presque entre les trois principales formations : UMP (6 cantons), PS et alliés (6 cantons), Front de Gauche (1 canton), FN (3 cantons), Ligue du Sud (2 cantons). Pour éviter une situation de blocage, la Ligue du Sud propose l'union des droites :
«Nous travaillons sur une forte implantation locale, nous ne sommes pas les ambassadeurs de partis parisiens. Le fonctionnement un peu dictatorial de ces grands partis doit cesser», explique Yann Bompard, joint par le Scan. «C'est la raison d'être de la Ligue du Sud: casser l'idée que tous les politiques d'un parti roulent pour le même poids lourd médiatique et réaliser l'union de toutes les droites. Car c'est l'une des principales demandes qui remontent du terrain», insiste le nouveau conseiller départemental (…)
Yann Bompard estime ce lundi qu'entre son parti et le FN, après tout, «c'est le meilleur qui a gagné». Mais il l'assure désormais: la seule aspiration de la Ligue du Sud pour la nouvelle période qui s'annonce au conseil départemental est d'enterrer la hache de guerre. «Nous rêvons de faire ‘l'union de toutes les droites' (Ligue du Sud, FN, UMP et centre) comme ce fut fait dans les années 90. Dans le Vaucluse, nous aurions pu marcher main dans la main par exemple. Nous demandons juste qu'on nous laisse travailler là où nous sommes bien implantés, et que l'on s'attaque à la gauche au lieu de se perdre en luttes fratricides», plaide l'élu. Ces appels à l'apaisement pourraient se concrétiser rapidement: Jacques Bompard a annoncé dès l'entre-deux-tour sa volonté de voter avec la droite et le FN pour désigner un président de département qui fasse consensus face à la gauche."
La Ligue du Sud aurait même initié des démarches vers l'UMP :
"Lundi, on apprenait pourtant l’ouverture de discussion entre l’UMP et la Ligue du Sud, petit mouvement d’extrême droite ayant obtenu quatre élus dimanche. Pas de quoi constituer une majorité absolue. «De toute façon, il y a de fortes chances que Paris bloque tout cela, expliquait-on du côté de la Ligue du Sud. Mais la base locale de l’UMP ne comprendrait pas un rapprochement avec le PS, ce serait la fin de l’UMP en Vaucluse. Celle-ci a donc intérêt à discuter, quitte à reculer ensuite en faisant porter le chapeau à sa hiérarchie.»"
Voir aussi cette interview de Jacques Bompard.