Cet anniversaire s'est traduit, entre autres, par un "concert" à la cathédrale, récital d'orgue à partir de chansons de Jacques Brel. Quel que soit le jugement que l'on porte sur le chanteur, on peut estimer déplacé qu'une cathédrale serve de salle de concert de musique profane. Un grand écran cachait l'autel tandis que le Saint Sacrement était relégué dans une petite chapelle latérale. Et le curé de la cathédrale a considéré que ce concert était un "grand moment de la vie de la cathédrale".
Par ailleurs, Monseigneur Maillard, archevêque de Bourges a donné un entretien au journal local à l'occasion du 25e anniversaire de l'inscription de la cathédrale de Bourges au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le moins qu'on puisse dire, si la transcription des propos de Mgr Maillard est correcte, est la pauvreté de la réponse à la question du rôle de la cathédrale aujourd'hui. Réduire une cathédrale à "un lieu de rassemblement du diocèse dans les grands événements de l'histoire de l'Eglise et de la société" est méconnaître que la cathédrale est essentiellement et avant tout une église, c'est-à-dire un édifice consacré où les catholiques se réunissent pour la célébration du sacrifice du corps et du sang de Jésus Christ présent sous les espèces du pain et du vin.