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Culture de mort : Avortement

Jacques Toubon, défenseur des droits, sauf le droit à la vie

Jacques Toubon, Défenseur des droits, livre un plaidoyer pour l'avortement dans 20 Minutes :

"En juillet, à l’Assemblée nationale, vous vous êtes inquiété au sujet du droit à l’avortement. Pensez-vous qu’il est menacé en France?

TJe ne crois pas que l’on puisse parler de menaces. Ce droit est désormais fondamental. C’est une liberté et non pas une dérogation au Code pénal, comme cela a été voté il y a 40 ans avec la loi de Simone Veil. C’est un acquis. Mais il y a des raisons de s’inquiéter de son application.

Lesquelles?

La première tient à la carte sanitaire. Il y a, aujourd’hui, moins de possibilités de recourir à un service spécialisé. Il y a une centaine de services qui procédaient à des avortements qui ont été supprimés en dix ans. Et puis, beaucoup de médecins qui avaient été, au moment de la loi Veil, dans le mouvement pour la libération du corps de la femme sont en train de partir à la retraite. Or, dans le monde médical, c’est un sujet qui est beaucoup moins présent qu’il ne l’était à l’époque…

Vos services sont-ils souvent saisis de plaintes de jeunes femmes à qui l’on refuse une IVG?

Pas très souvent quantitativement. Mais ce sont des situations représentatives. Notamment des personnes qui se présentent dans les hôpitaux entre dix et douze semaines de grossesse et à qui l’on ne propose un rendez-vous qu’au-delà du délai légal. On sait bien que c’est une façon détournée de refuser une IVG.

Croyez-vous que la loi Taubira sur le mariage pour tous a réveillé une partie de l’opinion publique sur cette question?

Oui, nous sommes dans un climat tendu. Les débats autour de la loi Taubira ont déclenché une relance de ceux qui veulent entraver le droit à l’avortement. Si le phénomène des commandos anti-IVG qui s’attaquent aux cliniques est, aujourd’hui, devenu anecdotique, on assiste à un retour de ce sujet dans le discours public.

Regardez les débats qui ont entouré la suppression de la condition de «détresse» pour bénéficier d’une IVG à l’Assemblée nationale. On a aussi beaucoup parlé des avortements de confort. Au total, on a fait avancer le droit à l’avortement dans la loi. Et en même temps, il y a des résistances préoccupantes.

Selon vous, y a-t-il beaucoup d’avortements «de confort» en France aujourd’hui?

Il faut être clair. Il n'y en a aucun. L’avortement n’est pas utilisé comme une méthode de contraception [220 000 par an ! NDMJ]. De toute façon, la femme a la liberté de son corps et elle doit pouvoir à tout moment faire le choix qu’elle veut.

Entre 3.000 et 5.000 Françaises sont tout de même obligées de quitter la France pour avorter. Comment éviter ça?

Je crois qu’il faut d’abord faire passer les bons messages. Une plateforme officielle existe depuis 1999 mais cela ne fonctionne pas très bien. Depuis quelques mois, il y a aussi le site ivg.gouv.fr qui a été mis en place. Naturellement, il faut lui consacrer plus de moyens de veille, de saisine, d’animation. C’est essentiel. Et puis, il y a aussi le fait que les médecins de ville qui ont une obligation d’information dans ce domaine ne le font pas toujours. Par exemple, certains d’entre eux n’ont pas la liste des gynécologues du secteur qui pratiquent les IVG médicamenteuses ou celle des établissements spécialisés. Il y a un effort à faire de la part des pouvoirs publics mais aussi du Conseil national de l’ordre des médecins.

L’anonymat des mineures voulant avorter n’est pas toujours garanti en raison de procédures de remboursement de la part de la Sécurité sociale. C’est un problème, selon vous?

C’est peut-être une des dernières questions qui doit être réglée dans la loi. J’ai soulevé ce problème. Dans une évolution où l’on voit de très jeunes filles qui sont susceptibles d’être enceintes, il me paraît normal qu’elles puissent avoir le choix d’avorter et de ne pas le faire savoir à leurs proches. C’est absurde de penser que vous n’avez pas le choix à 17 ans et demi et que vous l’avez à 18 ans."

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13 commentaires

  1. avec ce petit monsieur le serment du médecin devient lettre morte.
    Ces gens là sont contre la peine de mort, sauf celle de l’enfant innocent.
    Du balais, du balais, du balais.

  2. On le voit bien encore aujourd’hui. l’avortement pose toujours problème et ce n’est pas une loi qui pourra le régler. Pourquoi ? Par ce que la vie existe dans le placenta. Cette évidence ne semble pas être du goût de tout le monde. Je l’ai dit par ailleurs; les avis de ceux qui ont fait de ” grandes études” pèsent plus que les avis de ceux qui raisonnent avec une tête bien faite.
    La dernière loi qui veut soit disant supprimer la notion détresse, est une ineptie. Qu’on le veuille ou non , la détresse est et sera toujours présente. L’homme est doué de sentiment. Comment peut il nier la détresse ?
    Bientôt , il sera interdit à une personne de pleurer un être cher par ce qu’elle montre à la société son amour et sa souffrance et son impuissance et sa détresse face à une nature dont la puissance lui échappe.

  3. Hérode a de plus en plus de défenseurs-partisans dans la France du XXIème siècle …

  4. son nom est une insulte au bon droit.

  5. J’ai toujours considéré le petit jacques comme un abruti fini, un inutile patenté… pris de remords je suis allé me confessé ; mais là je vais à nouveau sciemment pêcher…..

  6. Non, Non et Non
    l’avortement n’est pas un droit, c’est un drame ; c’est toujours un drame, un drame avant, un drame pendant, un drame après.
    Il faut reconnaître et dire qu’il existe un réel stress post-traumatique dans l’expérience de l’avortement, comme dans le retour de guerre des militaires qui ont tué. Un avortement marque toujours durablement la mère qui s’y soumet de gré ou de force. Il durcit le cœur et tend plus encore une relation homme-femme déjà tendue. C’est une réaction inadéquate de la femme à la violence de l’abandon par le père, par la famille, par la société.
    La primo-avorteuse a tendance à devenir une serial-avorteuse, tant le déni du droit à la vie au nom du droit à la jouissance obscurci toute la conscience. Il devient impossible à la femme de penser autrement, d’agir autrement que dans la recherche d’un plaisir illimité, ce plaisir fut-il dans le rejet, dans la négation, du père indispensable à toute conception.
    Le droit à la vie d’un enfant conçu prime toujours le droit au plaisir ou le droit à la carrière. Par quelle monstruosité d’égoïsme peut-on penser autrement ?
    Si un état ne respecte pas le droit fondamental à la vie, pourquoi pense-t-on qu’il respectera d’autres droits ??
    Informer une mère sur ce qui se passe en elle n’est pas un obstacle à sa libération, c’est la voie de sa libération. C’est l’aider à grandir dans le respect de l’autre et donc d’elle-même. Libérons les mères. Soutenons toute future mère dans son combat pour donner la vie.

  7. “C’est absurde de penser que vous n’avez pas le choix à 17 ans et demi et que vous l’avez à 18 ans.” : comme le droit de vote, et le permis de conduire… Beau raisonnement !

  8. Toubon, “tout mauvais”, avec les toutes jeunes filles , il faut une possibilité d’avorter sans prévenir leurs proches…Pardon mais pour les toutes jeunes filles c’est justement leur proche qui sont les plus à même de les accompagner et de les aider dans cette épreuve, ceux qui les connaissent le mieux et ceux dont l’affection compte le plus …
    Des suicides de plus en perspective, mis sur le compte d’autre chose et non analysé . Comme ceux des forces de l’ordre, des agriculteurs et des jeunes homosexuels…niés ou utilisés par les Lobby
    aux intérêts fortement économiques !

  9. Dans un pays ou TOUS LES DROITS sont bafoués au quotidien une personne qualifiée de “défenseur des droits” est une insulte à l’intelligence et au peuple !
    Défenseur des droits des justiciables face à une justice corrompue ?
    Défenseur des droits des victimes agressées ?
    Défenseur des droits des citoyens face à des forces de “l’ordre” hors la loi ?
    Défenseur des droits des enfants avortés ?
    Défenseur des droits des malades euthanasiés ?
    Défenseur des droits des trisomiques assassinés ?
    Défenseur des droits des citoyens à l’information face à une presse d’endoctrinement corrompue ?
    Défenseur des droits des enfants face à l’endoctrinement à l’école ?
    Défenseur des droits des enfants à pouvoir vivre avec leurs parents réels ?
    Défenseur des droits des citoyens à des élections non manipulées ni truquées ?
    Je continue ?

  10. Le discours de M TOUBON montre à quel point les élites françaises ont démissionné et renoncé à ce qu’elles devraient être, des éclaireuses de conscience et d’avenir.
    C’est donc désormais à nous, chrétiens, d’endosser ce rôle et d’éclairer, là où nous sommes, la conscience anesthésiée de nos contemporains. Nous limiter à la critique (justifiée, assurément) ne nous exonère pas de nos responsabilités.

  11. Combien paie t on ce débris ?
    Ne pourrait on pas nommer quelqu’un de moins cacochyme que ce pauvre type ?
    Pourquoi voit on toujours les mêmes gueules cassées aux casseroles tintinabulantes aux postes les plus rémunérateurs ?
    Pour ce qui concerne Toubon, je prête à qui la veut la corde pour le pendre !
    Je n’aime pas les parasites rampants et volants !

  12. Plus que jamais la neuvaine de priére pour la France est necessaire pour nous debarasser de ces personnages néfastes tous affiliés comme il se doit à la franc maçonnerie.

  13. Cette tête d’ampoule est vraiment à économie d’énergie… Inefficace et sans rayonnement!

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