Les lecteurs du Salon sont plus rapides que ses rédacteurs ! Avant même ce post, mais sur le même sujet, un lecteur avait écrit à Jacques Myard pour réagir à sa tribune :
Monsieur le député,J’ai lu votre article du Figaro. Vous dénoncez, à très juste titre, la naïveté des démocraties occidentales. Cependant, il me semble que votre conclusion manque, elle aussi, quelque peu de lucidité.Croire que l’on ne peut pas combattre l’islam sur le plan religieux est une erreur. En effet, l’islam n’est pas une religion au sens où la culture dite "judéo-chrétienne" l’entend. L’islam est avant tout une politique. C’est bien ainsi que Mahomet l’a institué. Ceux de ses fidèles qui n’y puisent qu’un philosophie se trompent et ont "perdu la foi", selon l’expression qu’employait le Père Charles de Foucault en 1916, dans le texte que j’ai reproduit ci-dessous.Votre raisonnement est juste, mais il part d’un postulat qui est faux : remettre en question une religion n’est pas contraire à nos principes français, car leur essence est, quoi qu’on en dise, d’inspiration chrétienne. Pourquoi ces fameux "droits de l’homme" ne sont-ils appliqués que dans les pays qui furent un jour chrétiens si ce n’est parce qu’ils découlent de l’enseignement évangélique ?Il est important, en ces temps troublés, de bien comprendre l’enseignement de l’Eglise en matière de liberté religieuse. Je vous renvoie à ce titre à l’édition de Jean-Paul II du Catéchisme de l’Eglise catholique (1997) paragraphe 2108 (page 16 de l’édition la plus courante) [sans doute pas : p530 de l’édition de poche, en tout cas]: "Le droit à la liberté religieuse n’est ni la permission morale d’adhérer à l’erreur, ni un droit supposé à l’erreur [mais] l’immunité de contrainte extérieure […] en matière religieuse".J’espère que cette contribution vous permettra de continuer à diffuser votre pensée que je partage pour l’essentiel.Respectueusement,