D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. La violence contre les femmes (et contre les hommes) est un fléau à condamner sans réserve.
Cela dit, bien que cette affirmation soit essentielle, il faut également éviter que cette occasion devienne un prétexte pour attaquer les hommes en tant que tels. Il existe des hommes méprisables qui commettent des actes ignobles, tout comme il existe des femmes méprisables qui font de même. Mais on ne peut pas condamner tous les hommes ou toutes les femmes pour autant.
Prenons, par exemple, la façon dont le journal italien La Repubblica présente cette journée. Dans un article de l’écrivaine Rosella Postorino, elle raconte une agression qu’elle aurait subie de la part de son médecin, qui, selon ce que j’ai compris, l’aurait touchée sans son consentement et lui aurait demandé d’examiner sa poitrine. Très bien, condamnons cela sans hésiter. Mais quel est le titre de cet article ? « Le mâle abusif était mon médecin. » N’aurait-on pas pu dire : « L’homme qui m’a agressée » ? Non, c’est « le mâle abusif », comme pour insinuer qu’elle était tombée sur un membre d’une catégorie qui serait intégralement corrompue.
Le terme « mâle » confère une connotation particulièrement forte aux hommes, car on parle du « genre masculin ». Cette idée selon laquelle l’homme, en tant qu’homme, est un salaud n’est pas seulement fausse, elle est aussi extrêmement dangereuse.
La violence peut aussi être exercée par des femmes à l’encontre des hommes ; souvent, il s’agit de violence psychologique, tout aussi douloureuse, voire parfois dévastatrice pour les hommes. Mais ferions-nous un titre disant : « Voici la femelle qui m’a agressé » ? Utiliser le mot « mâle » semble vouloir renforcer une opposition de genre, comme si cela relevait presque de l’ordre naturel des choses. Certes, il existe une différence entre les genres, mais cette différence ne doit pas nécessairement se transformer en opposition violente.
Le livre de l’écrivaine française Pauline Harmange, dont le titre affirme qu’elle déteste les hommes, en dit long sur notre époque. Imaginez si un homme publiait un livre affirmant qu’il déteste les femmes : qu’est-ce qui lui arriverait ? Ne serait-il pas accusé de haine de genre ? Et pourquoi ce péché n’existerait-il que d’un seul côté ?
Je crois fermement que nous sommes sur une pente extrêmement dangereuse. Bien sûr, disons avec force non à la violence contre les femmes, mais le meilleur moyen de le faire n’est certainement pas en rendant tous les hommes coupables.
Irishman
Ah ! Un monde sans hommes… le délire absolu fantasmé par les facho-feministes !