Après un nouveau raid aérien sur une école à Alep hier tuant 9 personnes dont 5 enfants, Soeur Annie, religieuse sur place, a lancé à l’AED cet appel à l’aide :
« Chers amis de l’AED,
Je vous écris pour vous partager notre grande tristesse sur ce qui se passe à Alep. Il me semble d’Alep est une ville oubliée, les gens et le monde entier gardent le silence. Il y a des massacres contre l’humanité et personne n’en parle.
Combien de temps encore le monde va-t-il rester silencieux, comme un spectateur?
Notre fête de Pâques s’est transformée en fête de douleur, les gens sont en deuil suite à la perte d’un être cher de leur famille. Certaines personnes se retrouvent sans maison et d’autres ne voient plus la vie mais uniquement la mort sous les décombres parce qu’ils sont victimes de violence.
Jusqu’à quand cela va-t-il durer ??
Je vous demande de bien vouloir partager et diffuser ce message. Le silence n’est plus possible. Nous devons faire quelque chose pour sauver Alep et les gens d’Alep. Il y a deux jours, environ 165 familles ont quitté la ville après qu’une pluie d’obus se soit abattue sur Alep. Toutes sortes d’obus, tel un cadeau de Pâques pour un peuple pacifique qui ne veut rien d’autre que vivre en paix. Je pleure à haute voix : s’il vous plaît, sauvez Alep, sauvez nos familles.
Je ne pouvais pas vous écrire plus tôt car il n’y a plus internet ici depuis plusieurs semaines, mais finalement cela a fonctionné au milieu de cette nuit. Hier, dimanche, un obus a explosé sous notre cuisine et par la providence du Seigneur, nous sommes sauvés. Seules les fenêtres ont été brisées. Nous avons perdu beaucoup de personnes, nous connaissions la plupart d’entre eux, les gens sont dans la peur et la plupart étaient chers à nos cœurs. Les habitants de Soulemaneh et Telfon ont dû aussi abandonner leurs maisons, soit parce que certains bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés, soit parce qu’ils sont terrorisés.
Encore une fois, faites que mon appel aujourd’hui pour le monde entier retentisse ; s’il vous plaît, faites quelque chose pour sauver notre peuple.
Sœur Annie, d’Alep »