Sous couvert de lutte contre une épidémie qui ne tue plus, le Premier ministre dénonce les liens familiaux, comme le souligne Gabrielle Cluzel sur Boulevard Voltaire :
[…] Il faut ainsi, proclame-t-il, « éviter que papi et mamie aillent chercher leurs petits-enfants à l’école». Sauf que les grands-parents du primaire ne sont pas des pensionnaires d’EHPAD poussant leur déambulateur mais de fringants « seniors » parfois toujours en activité, contemporains des plus âgés des instituteurs et des nounous grisonnantes qui attendent devant la grille. Faut-il aussi que tout ce petit monde-là, pour sa sécurité, arrête tout de suite de travailler ? […]
Jean Castex recommande également d’« éviter autant que possible les fêtes familiales » – il n’est sans doute pas « possible », par exemple, d’éviter le mariage de Gérald Darmanin ce week-end – et de « respecter les gestes barrières même quand on est en famille chez nous », « l’essentiel de la transmission du virus se [faisant] par des contacts quotidiens, notamment dans l’espace privé ». Ah, l’espace privé, où l’État ne peut pas s’immiscer, où chacun peut se comporter et même s’exprimer librement est un lieu de tous les dangers dont on ne saurait trop se méfier.
Bref, si on le suit bien, les mères ne pourront raisonnablement plus embrasser leurs petits en les bordant le soir dans leur lit jusqu’à l’arrivée d’un vaccin sur le marché (on parle de deux ans). Quant aux époux… disons-le tout de go, tout cela ne va guère favoriser une natalité déjà en berne. On a beau dire, la PMA et la GPA sont encore les moyens les plus hygiéniques et prophylactiques pour procréer, vous ne trouvez pas ?