Suite à la démission de Jean-Charles Taugourdeau, député LR, réélu maire de Beaufort-en-Anjou, sa suppléante Élisabeth Marquet ayant démissionné de son mandat de député dès son accession à cette fonction pour demeurer maire, une élection législative anticipée aura lieu les 20 et 27 septembre dans la 3e circonscription du Maine et Loire. Nous avons interrogé Jean-Eudes Gannat, candidat indépendant.
Pourquoi êtes-vous candidat ?
Pour apporter dans le jeu politique une autre voix que celle du politiquement correct et proposer aux Français une alternative au marasme économique et migratoire actuel. Les Français -particulièrement dans cette circonscription rurale- sont lassés des politiciens qui ne se préoccupent d’eux que lors des élections, et se contentent d’aller se pavaner sur les plateaux TV et les réseaux sociaux. De par mon engagement quotidien auprès des plus faibles et des français en général, je suis la preuve qu’une autre manière de faire de la politique est possible. Avec l’Alvarium nous ne nous contentons pas de dénoncer ; nous proposons, et surtout nous agissons.
Vous avez été candidat FN aux municipales en 2014 à Angers puis aux élections départementales 2015. Vous avez depuis pris vos distances avec le Rassemblement National, qui présente un candidat à cette élection. Pourquoi faire concurrence au candidat Patrice Lancien investi par Marine Le Pen ?
J’ai beaucoup de respect pour Patrice Lancien qui est un homme sincère, mais il n’a ni la volonté, ni les épaules pour cette élection et ce mandat. Il agit par fidélité au parti, parce qu’on lui demande de se présenter. Je suis un homme libre, je n’agis pas en fonction du RN contre lequel je n’ai pas de rancoeur particulière mais qui est quasi inexistant en Anjou et qui se plie régulièrement au politiquement correct, comme on l’a vu à l’Assemblée pendant le débat bioéthique ou plus récemment lorsque Wallerand de St Just a hurlé avec les loups contre Valeurs Actuelles.
J’aborderai un certains nombre de sujets dont personne d’autre ne parle (dictature sanitaire, omniprésence de l’usure dans notre société, remigration etc.) et en ce sens je ne fais concurrence à personne, je me contente de continuer électoralement le travail accompli sur le terrain avec l’Alvarium.
Le projet de loi bioéthique a été votée par quelques députés, en seconde lecture, en pleine nuit le 1er août. Elle sera examinée au Sénat avant de revenir très certainement à l’Assemblée. Si vous êtes élu, que ferez-vous ? Que pensez-vous de ce projet de loi ?
Le 4 août 1789, on votait de nuit l’abolition des privilèges qui protégeaient le petit peuple et assuraient l’ordre social contre l’anarchie et la prédation financière, ouvrant la page révolutionnaire qui devait finir en bain de sang et bouleverser le monde entier. 23 décennies plus tard, une minorité obscure profite aussi de la nuit pour ouvrir une nouvelle boîte de Pandore qui plongera un peu plus notre pays dans la barbarie. Si je suis élu, je m’opposerai de toute mes forces à ces délires sociétaux, et je n’abandonnerai pas le combat si ceux-ci devaient être adoptés. Je préconise une droite de combat qui n’abandonne sur aucun sujet, de l’IVG au mariage homosexuel. Je l’ai exprimé très clairement ici.
Pour autant, je regrette que les catholiques ne sachent pas s’investir autant pour dénoncer l’immigration ou le système économique antinational et antichrétien qui asservit et abrutit les masses populaires que pour combattre les dérives sociétales.
A propos de l’immigration, vous évoquez le concept de la remigration, introduit par les Identitaires. Qu’est-ce que la remigration ? Etes-vous le candidat des Identitaires ?
Il me semble que la remigration était évoquée parfois par le Front National de Jean-Marie Le Pen avant que les Identitaires ne l’imposent véritablement comme sujet médiatique. Je ne suis pas le candidat de Génération Identitaire dont je ne suis pas adhérent. Pour autant j’apprécie le combat des Identitaires, et je partage leur position sur la remigration.
La remigration est le processus d’inversion des flux migratoires, de l’Europe vers les pays d’origine. Face à la guerre civile qui menace, face aux pans entiers de notre pays transformés en enclaves étrangères, la remigration est la solution indispensable et pacifique pour préserver la paix et l’identité française. Elle nécessite de réétudier les nationalités accordées ces dernières années, d’expulser les délinquants étrangers et de sortir de l’assimilationnisme républicain qui est aussi illusoire que criminel pour notre identité. On ne peut pas dire comme le RN ou les LR “je suis contre l’immigration qui détruit la France mais je considère comme de vrais français les millions d’extra-européens arrivés sur notre sol et auxquels on a donné des papiers”. Cela n’a aucun sens, c’est un manque de lucidité et de courage.
Vous déclarez oeuvrer au sein de l’Alvarium. Pouvez-vous nous en dire plus ?
L’Alvarium est un centre communautaire d’action sociale et culturelle à la confluence des doctrines nationalistes et du catholicisme social. Nous organisons des maraudes auprès des SDF et nous aidons des foyers en difficulté (comme ici).
Nous proposons également différentes activités culturelles, sportives et métapolitiques ; conférences, visite et défense du patrimoine, pélerinages, cours de boxe etc. Enfin, nous menons des campagnes ponctuelles contre l’immigration, la robotisation, la dictature sanitaire etc. Nous possédons un local à Angers, lieu de vie et de rencontre, qui nous permet d’exercer toutes ces activités et de rencontrer nos compatriotes qui le désirent. Ces derniers temps nous enregistrons une ou deux adhésions par semaine, preuve d’une forte dynamique et du besoin de renouveau face à la misère spirituelle, économique et morale de nos compatriotes.
Jean-Eudes Gannat a également été interrogé sur RCF Anjou :