François Hollande a publié un communiqué à l'occasion du décès de Jean Lacouture, le 16 juillet :
"Jean Lacouture était un homme passionné, indépendant et courageux qui a écrit l’Histoire de France en même temps qu’elle se faisait. Infatigable militant de la décolonisation, il suivit tous les conflits de la France de l’après-guerre pour Combat, Le Monde, France Soir et le Nouvel Observateur. Par son sens du récit, il montra ce que le journalisme peut porter de meilleur au plan littéraire. […] Il savait aussi reconnaître ses erreurs, preuve de sa grande honnêteté intellectuelle, mais il ne cédait rien sur ses idées, ne renonçait à aucune de ses convictions. […] Avec Jean Lacouture disparait ce que l’on appelait jadis un « honnête homme »."
Bernard Antony conteste cette vision :
"[…] Jean Lacouture fut un habile collabo propagandiste qui, lorsque cela devenait trop énorme et même grotesque d’encenser de pareils criminels, sut juste à temps se raviser et émettre de judicieux salmigondis d’auto-critique « progressiste » et de repentance pseudo-catholique. Alors, la tartufferie régnante non seulement pardonnait à ce collabo-là mais l’honorait d’autant plus.
Après avoir aussi tranquillement passé les années de l’occupation allemande que son modèle Jean-Paul Sartre, Lacouture se débrouilla comme ce dernier, à la 11° heure et demi, pour s’auto-décerner les palmes d’une résistance… intellectuelle. On sait combien ce résistancialisme était à vomir pour les véritables résistants de la première heure, pour la plupart sinon tous issus des rangs des droites nationales, cependant que le parti communiste célébrait l’alliance hitléro-stalinienne.
C’est ensuite dans la plus abjecte des collaborations propagandistes avec les abominations du communisme sous les masques de l’anticolonialisme que ce « chrétien de gauche » s’illustra durablement : dans Le Monde, le nouvel Observateur et autres médias audio-visuels de même facture. […]
Ce spécialiste parisien de l’Indochine encensa d’abord Ho-Chi-Minh autant qu’un Aragon glorifiant les crimes de son maître Staline.
Il devint bien sûr ensuite et simultanément un ardent prosélyte du FLN algérien dans le déni de réalité de ses attentats terroristes, de ses massacres de masse et cruautés sans limites.
Mais là où ce journaliste « chrétien » se hissa à un niveau d’abjection mensongère quasiment indépassable, ce fut dans la collaboration propagandiste avec les génocideurs communistes maoïstes du Cambodge. Au mépris total de tout ce qui parvenait d’informations fiables sur leur entreprise de « régénération révolutionnaire » par les tortures aussi monstrueusement sadiques que celles des Jeunes-Turcs, et des charniers sans cesse ouverts, Lacouture louangeait les Khmers rouges comme Aragon la Tchéka et le Guépeou. […]
Avec trois ans de retard, sur les premières indéniables révélations de l‘atrocité, il découvrit enfin la réalité du génocide. Il ne lésina pas alors à émettre un salmigondis d’auto-critique à la façon marxiste et de repentance à la manière catholique. Tant qu’à faire, il n’hésita pas à écrire : « Hitler et Staline étaient des timides comparés aux Pol Pot, Yen Sary et autres gribouilles sanglantes qui transforment le Cambodge en cimetière ». Dieu, qu’il avait fallu du temps à ce grand journaliste, à ce spécialiste très informé pour apprendre la réalité et dire la vérité ! Sur pareille chose et tant d’autres encore, on peut juger de la fiabilité informative du journal Le Monde. […]"
Addendum : en plus d'être un admirateur de Pol Pot, Jean Lacouture militait pour l'euthanasie :
Avec la disparition du grand chroniqueur #JeanLacouture nous perdons une immense plume et un militant actif du #DroitDeMourirDansLaDignite !
— Jean-Luc Romero ✏️ (@JeanLucRomero) 18 Juillet 2015