Ce week-end aura lieu le congrès du FN. Dans Français d’Abord, Jean-Marie Le Pen prend acte des conséquences des récents échecs électoraux :
"[N]ous devons, nous, nous réformer, nous adapter, nous améliorer, pour faire mieux avec moins. Conséquence de nos médiocres résultats aux élections législatives, nous disposerons pendant cinq ans d’une subvention publique réduite, pratiquement divisée par trois par rapport à la période 2002-2007. Il va donc nous falloir […] nous remettre dans l’état d’esprit de pionniers et de missionnaires sans grands moyens, mais tenus par l’espoir et la foi, si nous voulons reconquérir l’espace perdu et au-delà.
De ce point de vue, cette période peut être propice à un retour aux sources, car il est vrai que les financements publics plus importants aboutissaient trop souvent à céder à la facilité, voire à négliger les hommes. Je crois également que dans les moments difficiles, les vrais et les purs sortent rapidement du lot. Nous devons en tout cas retrouver la mentalité de moines-soldats qui, jadis, fit notre succès et notre force.
Il nous faudra également être irréprochables sur le plan des principes, et mettre systématiquement en application nos idées, au niveau de responsabilité qui est le nôtre.
C’est la raison pour laquelle je veux profiter du Congrès de Bordeaux pour mener à bien la réforme du vote direct des adhérents pour élire le Président et le Comité central. C’est là un mécanisme de démocratie directe conforme à nos prescriptions politiques. […] le Front National doit sortir de ses habitudes pour reprendre sa marche en avant."