Dans L’Homme nouveau, Adélaïde Pouchol évoque le projet de loi sur l’école de la confiance et évoque l’affaire des “parents 1 et 2” :
Mais fallait-il numéroter ainsi les parents ? On a pu, du côté des opposants au « mariage » homosexuel, critiquer cette formulation pour son côté déshumanisant, trop administratif. Si seulement ! En réalité, Parent 1 et Parent 2, c’est bêtement comptable peut-être, mais c’est encore la mention du parent. Or la compagne homosexuelle d’une mère biologique n’est pas, au sens strict, le parent de l’enfant. Car être parent, au sens étymologique du terme, ce n’est pas éduquer ni même aimer, c’est engendrer. Or dans une paire homosexuelle, il y a toujours un parent nié (le donneur de sperme ou la mère porteuse) et un parent usurpateur du titre. À tout prendre, deux cases « responsable légal » auraient fait l’affaire. Justement, si les députés n’ont pas fait ce choix c’est précisément parce qu’ils veulent déborder le seul cadre juridique pour donner à ces termes une portée politique.