Le refus d'Alain Juppé de soutenir Jean-Paul Garraud à l'élection législative puis l'échec de ce dernier ont laissé des traces au sein de la fédération UMP bordelaise. Un bureau politique girondin réuni lundi soir a décidé à l'unanimité de préparer les élections futures, sur la base du "ni-ni" et non pas du "front républicain" cher à Alain Juppé. Ce bureau appelle aussi
« les principaux responsables du mouvement à une solution consensuelle qui les rassemblerait autour d'un socle commun des valeurs ».
Jean-Paul Garraud affirme n'avoir « toujours pas compris » pourquoi Alain Juppé lui a refusé son soutien « alors que François Fillon m'avait assuré du sien et l'a encore renouvelé après les élections ». Il nie farouchement être proche du FN :
« Je veux seulement qu'on raccroche avec les militants. La vérité, c'est que je ne suis pas un homme d'appareil. Je ne raisonne pas en termes d'alliances et c'est ce que le système me reproche. Mais je crois que les valeurs de droite sont majoritaires dans le pays. »
Le refus de Juppé de soutenir Jean-Paul Garraud, membre de la Droite populaire a laissé des traces selon l'ancien député :
« Les militants sont déboussolés et le prestige de Juppé en a pris un coup ».
En septembre, un comité départemental pourrait clarifier les choses. Ce qui est sûr, c'est que Jean-Paul Garraud est devenu un caillou dans la chaussure du maire de Bordeaux. Jean-Paul Garraud répète qu'il n'est pas question de se retirer du parti ou d'attendre des jours meilleurs. Il va sans doute conserver son local de campagne à Libourne pour en faire son antenne permanente et va militer pour développer le courant de la Droite populaire, dont il est l'un des fondateurs, non seulement pour le congrès de l'UMP en novembre, mais aussi par la suite en Gironde. Il explique :
« On se trompe complètement en se rapprochant du centre, qui d'ailleurs s'est écroulé. Si on a perdu, c'est au contraire parce qu'on ne s'est pas assez marqué à droite suffisamment tôt. C'est là mon point de désaccord fondamental avec Alain Juppé. »
Ce dernier l'avait appelé à trois jours du deuxième tour des législatives :
« Il m'a dit que j'avais franchi la ligne rouge, il m'a souhaité bonne chance et a raccroché sans que j'aie eu le temps de placer un mot. »
« Je me suis opposé à lui sur plusieurs sujets sociétaux comme les salles de shoot pour toxicos, les Roms, le mariage homosexuel etc. sans oublier l'alliance avec le Modem ».
nemo
“L’intrépide” Juppé s’est bien gardé de se présenter aux législatives sachant qu’il aurait été battu largement …
Non seulement il est lache mais il est malfaisant en laissant croire que le plus vague rapprochement avec le Fn conduit à la défaite ; ce qui est évidemment faux !
VD
S’il pouvait dégommer l’effroyable Juppé, repris de justice et toujours en vedette…
dissident
honte a ce Juppe qui trahit une fois de plus au profit de la gauche et de l extreme gauche