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Jean Madiran et l’abstention

Dans Présent, Jean Madiran commente l’appel à l’abstention lancé par Jean-Marie Le Pen :

"L’«invitation» de Le Pen est un acte que l’on pourrait dire «prophétique» au sens, désormais courant (et atténué) de ce mot, désignant une vue prospective ou un geste précurseur. Cette décision va en effet, pour d’impérieux motifs politiques, à la rencontre de l’abstention envisagée par Benoît XVI pour d’impérieux motifs moraux, quand il s’agit de l’un des trois points «non négociables» qu’il a énoncés. […] Savoir s’il faut recommander l’«abstention» ou bien plutôt le «vote blanc» est une question subsidiaire qui peut-être ne se posera même pas, si l’on en vient à considérer que l’une et l’autre ont la même signification.

La signification de l’abstention est de mettre en cause dans son ensemble tout un système où il devient de moins en moins possible d’exister politiquement si l’on exprime une opposition résolue à l’«IVG», à la promotion de l’homophilie, à la montée de l’islam, à l’immigration illimitée, à la préférence étrangère (etc.). Le principal inconvénient du vote blanc ou de l’abstention, nous l’avons signalé ici vendredi dernier, c’est qu’«il lui manque aujourd’hui, disions-nous, d‘être revendiqué, représenté, assumé par une autorité morale, politique ou religieuse qui ferait valoir sa signification». Cet inconvénient va disparaître si l’exemple que donne maintenant Le Pen est compris et suivi […]

Les catholiques devraient clarifier et propager la notion bien oubliée ou méconnue de loi (morale) naturelle. Non point pour dire qu’elle est reconnue par tout homme de bonne volonté. Certes, elle est inscrite dans le cœur de tout être humain. Mais l’inscription y est plus ou moins brouillée par le péché originel et par les habitudes intellectuelles contre nature qui viennent renforcer le caractère quasiment invincible de l’arrogante ignorance répandue par l’audiovisuel de masse. Seule une attitude explicite et résolue sur les points «non négociables» est susceptible de réveiller les consciences."

Michel Janva

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4 commentaires

  1. Pour ma part, tout en comprenant parfaitement la position des partisans de l’objection de conscience je voterai Sarkozy.
    Les propositions de Sarkozy sont tout aussi monstrueuses que celles de Ségolène Royal dans le domaine de l’avortement. Toutefois puis qu’un de ces deux assassins sera élu, il faut voir celui qui va le plus loin dans les autres domaines. Séolène Royal et ses amis vont aussi loin pour la censure (http://unvoyageauliban.hautetfort.com/archive/2007/04/27/les-deux-enfants-d-anastasie.html) plus loin pour les manipulations d’embryons (http://unvoyageauliban.hautetfort.com/archive/2007/04/24/pourquoi-segolene-royal-est-bien-pire-que-sarkozy.html), et la contrainte pédagogiste contre la transmission des connaissances à l’école(http://avenirdeleducation.blogpremium.com)

  2. Le problème de l’abstention, c’est qu’on risque d’en déduire que les catholiques (qui ne suivront sûrement pas tous l’avis de M. Le Pen, qui n’est quand même pas le Pape…) en viennent à se désintéresser de la politique et des affaires de la cité. Evitons le “ghetto catho” dans lequel certains se feraient un plaisir de nous enfermer!
    soyons réalistes : il n’existe pas de candidat idéal, qui aurait un programme conforme en tous points à la doctrine sociale de l’Eglise. Voter a toujours été le choix du moins pire, au 1er tour comme au deuxième. Disons simplement que le candidat le “moins pire” du 2ème tour est pire que le “moins pire” du 1er tour…

  3. Je ne comprends ps que l’on puisse affirmer que s’abstenir de voter puisse être automatiquement considéré comme un désintérêt de l’action politique ! C’est au contraire, en tout cas pour moi-même et pour un certain nombre de mes amis, un acte hautement politique ! Le “système” a tout vérouillé après avoir tout contrôlé. Tous les suffrages que nous pourrions apporter à l’un ou l’autre candidat, dans quelque masacarde élctorale que ce soit (exception faite pour les élections à caractère local : municipales par exemple)ne sont pris en compte que dans la mesure où ils s’inscrivent dans le “sens de l’histoire” (tel que déterminé par avance par le “système”). Nous en avons la preuve la plus éclatante dans le cas de l’adoption de la Constitution Européenne, acquise d’avance malgré le vote négatif de deux nations…
    Que faut-il de plus ?
    Ceux qui me connaissent savent que je suis loin d’être le pécheur à la ligne qui ne s’imagine “faire une friture” que les jours d’élection. Mon engagement politique va beaucoup, beaucoup plus loin que le fait d’aller mettre un bout de papier dans une boîte quand j’y suis convié…au nom d’une obligation morale que je ne puis accepyer dans le contexte politique actuel.

  4. S’abstenir, c’est laisser croire que les deux candidats sont soit aussi bons, soit aussi mauvais l’un que l’autre. Dans les circonstances catastrophiques où nous sommes, limiter les dégats me paraît une urgence. Il faut y réfléchir, dit le Cardinal Barbarin.

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