C’est l’analyse d’Arnaud Folch de Valeurs Actuelles :
"Ce sont ses idées et ses thèmes qui ont été plébiscités […] et c’est Sarkozy qui en profite ! […] Mais le président du FN n’en porte-t-il pas lui-même une part de responsabilité ? N’a-t-il pas commis la même erreur que Jospin […] ? Obnubilé par le second tour […], Le Pen a «oublié» de mener une vraie campagne au premier. A Sarkozy, les «provocs» et les campagnes de «haine» de la gauche et de l’extrême gauche – bref, le hors système ; à Le Pen la posture du vieux Sage, d’abord attaché à se «dédiaboliser» en prévision du second tour. Au risque de se faire chiper ses fondamentaux. Comme le «rassembleur» Jospin annonçant que son programme n’était pas socialiste (et qui avait vu ses électeurs se disperser)."
Patriot
je crois surtout dans une autre erreur de jugement :
Le Pen a dit et redit que les français préféreraient l’original à la copie. Ce qui est vrai c’est qu’ils ont préféré une copie possiblement efficace à un original condamné à rester dans une vitrine.
Jac M.
Excellent analyse.
Jean-Marie LP a cru que les voix de 2002 étaient un socle sur lequel il poserait de nouvelles couches d’électeurs.
Mais Sarkozy lui a tiré le tapis sous les pieds, lentement mais sûrement. Sarko lui a fait le coup que Mégret lui avait fait en interne. Face à Sarko le sécuritaire et le défenseur de l’identité, le champion de la lutte contre l’immigration, et le disciple de JP II, le libéral et le réformateur de l’Etat, Jean-Marie LP semblait inutile : ”ils”ont donc voté pour Sarko, ou […] pour l’éleveur de chevaux béarnais.
Mais il y aura l’épreuve des faits pour Sarko : le marketing ne remplace pas la substance. Un commercial génial n’est pas toujours un bon gestionnaire. […]
C’est ainsi que le breton pourra resservir la France. Ce sont nos malheurs qui le rendent utile.
Marie
Si ce journaliste dit vrai, je trouve cela très inquiétant : cela voudrait dire que les Français auraient de la politique une vision totalement immature.
Rien de telle pour me conforter, s’il en avait été besoin, dans l’idée qu’au delà du petit village, la politique n’est pas l’affaire du peuple.
En tous cas, certainement pas directement.
Simon
Ce qui a “planté” le FN et on ne le dit pas assez , c’est en partie aussi les commentaires doucereux des magazines de droite (VA – d’Orcival, le Figaro – Roufiol)qui ont choisi depuis longtemps le candidat du systeme tout en promouvant les idées du Fn dans leurs colonnes en faisant croire que c’est Sarko qui en était le champion. Evidemment quand c’est Dassault qui tient les cordons de la bourse, on comprend mieux.
C’est dur de réaliser que les catholiques ont voté en majorité pour les candidats pro IVG !!
iffy
bonsoir,
bof!dans quinze jours nous allons avoir soit un divocé soit une mere célibataire de… quatre enfants!
France fille ainée de l’église?
oui mais c’était au temps jadis
Szymański
En se disant persuadé qu’il serait au second tour et qu’il y aurait un Jospin 2007 (en visant Sarkozy) Le Pen, et c’est toute l’ironie de cette analyse, a donné raison par anticipation à M. Floch.
Un passant
Le Pen a fait une excellente campagne, très lucide sur la situation du pays. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné? Dur de savoir! Son age? Pas sûr. Il est en pleine forme.
Non, Le Pen fait encore peur, et sérieusement! Parce qu’il est prêt à quitter l’Union européenne par exemple.
C’est dur! Mais ce n’est pas encore fini…
Briscard
Halte au feu ! Et l’union indispensable qu’en faites vous ?
david
23 % d’electeurs ont voté le Pen au premier tour en 2002 ont voté pour sarkozy en 2007 ! cela s’explique !!!!
si le PS sera présidente, que vont ils réagir 23% d’electeurs ??
nota :
18% ont voté chirac au 2002 ont voté pour Bayrou
25% ont voté les extremes gauches en 2002 ont voté pour ségolene
c’est ça le vote utile ?
charles bories
pour un vote royaliste le 6 mai 2007
http://groups.msn.com/forumLouisXVII/tribuneroyaliste.msnw?action=get_message&mview=1&ID_Message=16180
Lecteur
Pour une vraie analyse, il faut toujours considérer non pas les pourcentages, mais le nombre de voix. (chiffres du ministère de l’intérieur)
2007: 36 724 845 votes exprimés
– Sarkozy: 11 450 302
– Royal: 9 501 295
– Bayrou: 6 820 914
– Le Pen: 3 835 029
2002: 28 499 487 votes exprimés
– Chirac: 5 666 021
– Le Pen: 4 804 772
– Jospin: 4 610 267
On voit que Le Pen a “perdu” 1 000 000 de voix, revenant à un score plus habituel pour lui.
Bayrou a quand a lui obtenu plus de voix que Chirac en 2002 alors que celui-ci était en tête.
Le PS et l’UMP ont donc gagné 5 à 6 millions de voix chacun. Par rapport au million de voix perdu de le Pen, le gain est énorme.
Ce n’est donc pas (ou peu) les autres candidats qui ont pris des voix à Le Pen, mais bien la participation exceptionnelle à ce scrutin qui a donné plus de voix aux autres candidats!
Olivier
L’avis du Menhir sur la question:
(Saint- Cloud, le 24 avril 2007)
Chers amis,
Chers camarades,
Nous venons de mener ensemble une rude bataille. Elle a duré pour nous plus d’un an, au cours duquel nous avons multiplié les meetings, les conférences de presse, les banquets patriotiques, sans parler des multiples actions de terrain de nos cadres et militants.
Une grande partie de nos efforts a dû être consacrée à la recherche des parrainages, plus difficile cette fois que jamais.
Nous étions dans l’espoir d’un beau succès, tant fondé sur les sondages que sur l’accueil chaleureux qui nous était réservé par nos compatriotes, dans les réunions, les rues ou les marchés.
Plus grande a été la déception quand, croyant pouvoir prétendre à concourir pour le second tour, comme en 2002, nous avons été placés en quatrième position, perdant près d’un million de voix sur les 4,8 millions de 2002.
Comme d’habitude, à l’extérieur, mais même parfois dans nos rangs, venant d’ailleurs toujours, des paresseux et des incapables, terreau habituel de l’aigreur, on a entendu quelques critiques : ” On aurait quitté les fondamentaux du Front”, prétendent les uns, qui n’ont sans doute même pas suivi notre campagne, ni à la télévision, ni sur les radios, ni sur notre site http://www.lepen2007.fr, pourtant fréquenté chaque jour par plus de cent mille internautes. “On a été trop à gauche”, affirment certains stratèges en chambre. Pour les autres, “on a été trop à droite” ; bref, les petits coassements habituels de grenouilles.
Il convient d’être clair. D’abord, le responsable de la campagne c’était moi, Jean-Marie Le Pen, assisté par le pôle stratégique de Marine qui, avec son équipe, s’est dépensée sans compter, et Bruno Gollnisch pour l’exécution, qui avait en outre la responsabilité des élections législatives à venir. Nous avons mené la campagne exactement sur les valeurs, les slogans et le programme du Front national, adapté par les vingt CAP (Comités d’action présidentielle), placés sous la direction de Thibault de La Tocnaye.
Des porte-paroles de talent nous ont représentés à la télévision et à la radio : Marine, Louis Aliot , Jean-François Touzé, Olivier Martinelli, Jean-Claude Martinez, Thibault de La Tocnaye, Martine Lehideux, Roger Holeindre, Martial Bild, etc.
Et pourtant, malgré ce que j’estime avoir été une de nos plus belles campagnes, nous n’avons pas atteint le but que nous nous étions fixé. Il faut pour gagner les batailles suivantes étudier les raisons de cet insuccès, relatif et de cette déperdition de voix par rapport à l’élection présidentielle de 2002.
Dans le même temps, le Parti communiste est tombé au-dessous de 2%, Bové est renvoyé au Larzac avec 1%, les Verts sont réduits en purée, le matamore vendéen récolte 2,2 % la moitié de ce qu’il avait fait en 1995. Son lieutenant, le félon Bompard , n’a pu lui apporter que 5 % à Orange, ville dont il est pourtant maire.
D’abord, en 2002, nous étions contre deux candidats de gauche, Jospin, le Premier ministre socialiste, et Chirac, l’homme qui avait, en trahissant ses électeurs, fait élire Mitterrand en 1981 et Jospin en 1997.
En 2007, nous avions en face de nous, deux candidats de droite, très dynamiques, soutenus activement par les médias, se prétendant, comme d’ailleurs, Madame Royal, contestataires du Système que nous n’avons cessé de dénoncer depuis des années.
Nicolas Sarkozy, fort de moyens considérables et d’une énorme organisation, a réalisé un véritable holdup sur une certaine partie de nos électeurs, en leur faisant croire que, lui, allait pouvoir mettre en œuvre le programme que nous défendons ensemble depuis tant d’années. Et certains l’ont cru, qui d’une part avaient peur d’une victoire de la gauche sur Le Pen au second tour et, de l’autre, avaient oublié les actes de Sarkozy, ministre depuis cinq ans et politicien RPR depuis trente ans.
Pour les mêmes raisons, certains qui n’aiment pas Sarkozy se sont portés sur l’autre européiste : Bayrou.
Paradoxalement vainqueurs sur le terrain idéologique, nous avons provisoirement perdu sur le terrain électoral. Il n’est pas besoin d’aller plus loin. Les électeurs français ont été victimes d’une escroquerie. Alors qu’ils contestaient l’actuelle construction européenne, l’immigration, le chômage, l’insécurité, la dette publique etc. ils ont fait confiance à leurs propres ennemis. Ils ne vont par tarder à s’en mordre les doigts.
C’est pourquoi, nous pouvons garder le grand espoir d’une proche revanche. C’est nous qui avons fait les bonnes analyses, c’est nous qui avons vu juste, c’est nous, et nous seulement, qui avons un programme de salut public, capable de sauver la France et les Français. Alors au travail !
Dans deux mois, nous pouvons prendre cette revanche aux élections législatives. Nous le devons !
Je compte sur vous, d’abord pour participer à notre grande fête annuelle du 1er Mai, celle de Jeanne d’Arc et du travail. Je donnerai le mot d’ordre et ouvrirai la campagne législative. La vie commence toujours demain !
Je serai comme hier, à votre tête, au service de notre Patrie. Vous pouvez compter sur moi. Comme j’ai toujours pu compter sur vous et votre dévouement. Merci du fond du cœur.
Vive la Vie, Vive la Victoire, Vive la France !
Jean-Marie Le Pen
http://frontnational.com/doc_interventions_detail.php?id_inter=78