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Pays : Israël / Pays : Palestine

Jérusalem : « Nous devons mettre la politique de côté, nous rassembler et prier ensemble »

Jérusalem : « Nous devons mettre la politique de côté, nous rassembler et prier ensemble »

Le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, déclare à l’AED :

« La situation est tellement polarisée que si vous êtes proche des Palestiniens, les Israéliens se sentent trahis, et vice-versa. Lorsque j’évoque la souffrance de Gaza, les catholiques hébreux me parlent des zones touchées par les attaques du 7 octobre et, à l’inverse, les Palestiniens ne pensent qu’à Gaza. Tout le monde veut avoir le monopole de la souffrance ».

« Nous avons des catholiques du vicariat hébreu qui servent dans l’armée à Gaza, et nous avons des catholiques qui sont bombardés à Gaza. Ce n’est pas facile ». « Nous devons mettre la politique de côté, nous rassembler et prier ensemble ».  « Quand les plaies saignent encore, ce n’est pas le moment de parler de politique. Reconnaître la souffrance de l’autre n’est pas si évident quand on souffre soi-même ».

La solution ne réside pas dans une fausse neutralité, mais en même temps, il est important de ne pas laisser l’Église se faire entraîner dans le conflit.

« On ne cesse de me dire que je dois être neutre. Venez avec moi à Gaza, parlez à mon peuple qui a tout perdu, puis dites-moi que je dois être neutre. Cela ne marche pas. Mais nous ne pouvons pas faire partie de l’affrontement politique, militaire ou de la confrontation. » « Notre présence doit être constructive, mais il n’est pas simple de trouver la bonne voie. »

« Il est très difficile de faire quelque chose pour l’avenir de Gaza, mais nous avons tout de même des priorités. Toutes les écoles sont détruites ou utilisées comme abris. Les enfants ont déjà perdu une année de scolarité, mais les familles veulent une éducation pour leurs enfants, alors nous essayons d’introduire des caravanes qui serviront d’écoles. Nous devons cependant trouver des enseignants et travailler avec ce qui reste des autorités palestiniennes ».

Contrairement à ce que pense la plupart des gens, la crise à Gaza n’est pas la seule qui sévit en Terre Sainte.

« Tout le monde se concentre sur Gaza qui en effet, connait une situation catastrophique, un véritable crime est en train de se produire, mais la situation en Cisjordanie est tout aussi dramatique. La plupart des chrétiens vivaient du tourisme, et maintenant il n’y a plus de travail avec les pèlerins, et ceux qui travaillaient en Israël n’ont plus de permis d’entrée. Nous enregistrons le taux de chômage le plus élevé de l’histoire, 78%, en particulier parmi les chrétiens ».

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