Jean-Frédéric Poissonest interrogé par Vexilla Galliae. Extrait :
"Le combat pour la dignité de la personne est au cœur de mon engagement politique depuis toujours. Sur les questions du mariage homosexuel, de l'avortement, comme sur beaucoup d'autres, je ne crois pas qu'il soit encore nécessaire de démontrer ma constance et ma détermination. Je suis un farouche opposant à la loi dite " mariage pour tous " et si je suis élu, je l'abrogerai. La loi n'a pas le droit de priver un enfant de l'accès à ses deux parents de sexe différent. Par ailleurs, je me battrai pour faire de la baisse du nombre d'avortements un objectif de santé public, et pour que les femmes soient mieux informées des alternatives à l'IVG. Quant à l'absence de Dieu que vous évoquez, je la constate dans ses conséquences : c'est la religion chrétienne que nous avons voulu bannir de la société, s'en est suivie une désacralisation de la personne humaine. Ce dont nous parlons, ce ne sont que des conséquences.
Vous êtes le seul à défendre les chrétiens en France et dans le monde, comment réagissez-vous face à ce désastre ?
Voilà un renoncement de plus qui assombrit l'image de la France dans le coeur des français, comme celui des étrangers. Historiquement, la France a toujours assumé le rôle de protectrice des minorités. Mais depuis que la France a abandonné sa propre doctrine de relations internationales pour se mettre au service des intérêts américains, nous avons renoncé à ce rôle qui faisait notre honneur et donnait à la France un rayonnement considérable dans le monde. Au cours des nombreux déplacements que j'ai effectués récemment en Afrique ou au Proche-Orient, j'ai constaté partout où je suis allé une grande attente envers la France. Nous devons nous donner les moyens diplomatiques et militaires de retrouver notre rôle de protection des minorités, particulièrement des chrétiens d'Orient. […]
Que représente encore Louis XVI aujourd'hui ?
La France est un pays profondément monarchiste – ça peut plaire ou déplaire, mais c'est un fait. L'héritage de cette tradition pèse de façon considérable dans nos institutions et notre façon de concevoir la politique. Voilà 223 ans que l'on cherche à panser la plaie que nous avons ouverte en 1793. Les conséquences de cet assassinat politique sont encore visibles aujourd'hui en termes de cohésion sociale comme de rapport à l'autorité. Il y a dans la conscience collective française un trouble latent, le besoin de trouver un véritable chef, dont l'origine est la décapitation de Louis XVI. […]
Un roi serait-il le bienvenu pour la France en 2017 ?
Ce qui serait bienvenu en 2017, c'est un responsable politique qui se sente profondément, charnellement lié à la France, et à la tâche qu'on lui aura confié. Un responsable qui prenne la mesure des enjeux considérables que devra affronter le pays dans les prochaines décennies, et qui sorte d'une vision gestionnaire de la politique. Un homme qui soit un chef, qui ait un cap, une vision pour notre pays, et le désir de le restaurer dans sa grandeur, et dans sa souveraineté. Sinon, nous allons vers le chaos."