Suite à la polémique qui affole les tenants du politiquement correct, Jean-Frédéric Poisson nous informe qu'il a répondu hier au Président du CRIF par un courrier accessible ici. Il écrit notamment :
"j'ai voulu dire que Madame Clinton, compte tenu des influences qui s'exercent sur elles, ne conduira pas la politique équilibrée dont notre continent et notre pays ont besoin. Et dont le Proche Orient a tout autant besoin. Le soutien des géants de la finance américaine à Madame Clinton n'est pas une nouveauté. L'existence de groupes de pression sionistes à Washington non plus : il y a profusion d'informations disponibles sur cette question, des plus tendancieuses (comme par exemple celles qui sont publiées par les musulmans radicaux) aux plus factuelles. L'AIPAC elle-même dit partout le poids de son influence sur l'échiquier politique des Etats-Unis. Je me permets de vous renvoyer sur ce point à son propre site internet.
Mon propos répondait à une question sur la politique américaine. J'ai eu le tort d'y répondre avec les mots habituellement employés pour décrire cette réalité, et qui ne décrivent pas la réalité française. Je regrette infiniment que ces mots aient pu être interprétés comme de la haine à l'égard du peuple juif ou de l'Etat d'Israël : cette haine m'est totalement étrangère, je la combats, et je condamne, comme je l'ai toujours fait, l'antisémitisme tout autant que l'antisionisme."
Sur la sur-réaction de ses adversaires à la primaire (on a vu NKM demander qu'il soit éliminé de la course !), il indique :
"Sur ces sujets complexes, je tâche d'aller au fond des sujets. Je ne reste pas au niveau de la superficialité et de l'émotion mal placée comme semblent le faire mes concurrents. J'attends de leur part non pas des condamnations morales, mais des objections".
Si la droite veut libérer l'expression, qu'elle commence par la tolérer en son propre sein.