Lu dans Minute :
"Antonin Bernanos est l’un des quatre individus de la mouvance antifasciste mis en examen et écroués dans l’affaire de l’attaque et de l’incendie de la voiture de police, quai de Valmy à Paris. Il est l’arrière-petit-fils… de Georges Bernanos. […] Antonin et l’un de ses frères figurent parmi les quatre militants d’extrême gauche mis en examen dans cette affaire pour « tentative d’homicide volontaire », « violences volontaires en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique », « dégradation de bien public en réunion » et « participation à un attroupement armé ».
Agé de 21 ans, Antonin Bernanos a étudié au Lycée autogéré de Paris, bastion de l’extrême gauche libertaire, rue de Vaugirard dans le XVe arrondissement (un établissement qui participe activement aux manifestations contre la loi El Khomri). « Il était redskin et arborait une longue crête blonde ainsi que des rangers à lacets rouges », se souvient l’un de ses anciens condisciples. C’est là qu’il va se radicaliser et que, grâce à un autre de ses frères de dix ans son aîné, il va intégrer le groupe « Action Antifasciste Paris-Banlieue », créé en 2008.
A l’époque, le groupe « antifa » ne compte qu’une dizaine de membres, anciens de la tribune Auteuil du Parc des princes et communistes libertaires. Son extension – et sa célébrité – datent de la mort de Clément Méric – Clément Méric de Bellefon de son nom complet… –, le 6 juin 2013 à l’âge de 18 ans dans une bagarre avec des militants nationalistes. « A l’époque de la mort de Clément Méric, Antonin avait aussi 18 ans et la disparition de son copain lui a littéralement fait péter les plombs », nous explique un fin connaisseur des mouvements de jeunes radicaux. Il n’avait toutefois pas attendu ce drame pour faire le coup de poing. […]
Le jeune Bernanos fut aussi mêlé à l’attaque de militants du GUD dans un bar-tabac de la rue d’Assas qui s’était soldée par un tir de « gomme-cogne » en direction des militants nationalistes, tir qui avait finalement atteint un serveur... […]
Le 12 mai dernier enfin – six jours avant l’attaque de la voiture de police – Antonin Bernanos a été mêlé à la tentative d’intrusion violente dans l’enceinte militaire des Invalides. […]"