« Premier terrain de lutte choisi par les Antigones à l’occasion de la petite marche contre les violences faites aux femmes, la chosification du corps, fondement de l’esclavage, constitue peut-être la violence la plus fondamentale à l’égard de la femme – réduite au corps dont on dispose, la femme est niée dans son existence personnelle. Deux thèmes fondamentaux dans la société actuelle sont liés à cette problématique : la banalisation du droit à l’IVG, et la légalisation possible de la GPA.
[…] La philosophe Sylviane Agacinski, intervenue sur le sujet dans une émission de France Info, y souligne à quel point la banalisation de cette pratique est une violence faite aux femmes. La GPA se pratique au détriment des plus pauvres, et revient à « considérer les femmes comme des moyens de production ».
[…] Concentrer les efforts gouvernementaux sur la facilitation de l’IVG ne se fait-il pas aujourd’hui au détriment du développement d’organismes de soutien et de la recherche d’alternatives pour les femmes ? Ces alternatives peuvent exister : dans l’Etat du Maine, la mise en place de 25 centres de soutien aux femmes enceintes associée à des campagnes d’information a fait chuter de 23,3% le nombre d’IVG entre 2010 et 2011 – l’avortement serait-il pour certaines un choix par défaut ? »"