Pour la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, le gouvernement vous donne la parole. Participez !
"Dans votre vie quotidienne, personnelle ou professionnelle, quelle expérience avez-vous de l’égalité femmes / hommes ? Quelles solutions imaginez-vous pour la faire encore progresser ? Partagez votre expérience ! Les meilleures contributions seront publiées."
Monique T.
La première mesure en faveur des femmes serait le rétablissement du congé parental ancienne formule. J’ai profité du questionnaire pour le dire. Soyons des milliers à réclamer le congé parental de 3 ans partageable selon le désir des parents et non l’injonction de l’Etat.
logorrhée
Plaidoyer pour la féminité et non pour le féminisme:
L’égalité homme-femme ce n’est pas le copié-collé, on l’a sans doute oublié dans le collé-trop-serré!
Je revendique l’égalité de m’épanouir avec ceux qui me tiennent le plus à cœur, là où je me sens bien et où ma vie prend tout son sens : comme mon époux s’épanouit à bâtir son équipe de professionnels dans son entreprise et à voir son travail prospérer libéré des inquiétudes de notre foyer!
Je revendique le droit de vivre au rythme de mes enfants pour les accompagner dans leur vie et non leur coller nounou, crèche, centre et étude après leur avoir fait subir école et cantine, quand mon cher et tendre revendique l’énergie nerveuse d’horaires de fous à courir sur des routes embouteillées au milieu des Klaxons!
Depuis qu’avant de me scratcher en voiture ma dernière pensée a été “Eh c’est trop bête , tu n’auras même pas eu le temps d’avoir des enfants!” je revendique de pouvoir vivre mes priorités.
Sortie de cet hôpital je suis allée à mon “essentiel”, pas celui qu’on me vend, celui auquel je crois intimement, c’est mon luxe!
Ma carrière, elle, se situe hors salaire…
Je ne demande pas que ce dernier soit équivalent à celui des hommes, le mien est inestimable,mésestimé,il achète la seule liberté qui pour moi compte : aimer !
Je revendique l’égalité de m’investir dans ce qui me correspond, au service d’une société par ce qu’elle a de plus chère : ses enfants (et non sa montée au Cac 40) et tant pis si elle me nie et si cela ne fait pas la une des journaux!
Tant pis si cela ne fait pas rire autant que la braguette de DSK! (qui me fait pleurer!
Ce fanfaron brutale joue au libertin esclave d’une addiction qui le fait se prendre pour un paon pétri d’orgueil alors que tellement à plaindre..)
Je revendique le droit à l’égalité de vivre pour les miens et non pour mon compte (en banque?) ou pour la course à la montre de Marque.
Et non ! je ne me sens pas en échec parce qu’on a décrété à ma place ce qu’est “réussir sa vie”. Comme si cela passait plus par des signes extérieurs de richesse que par ces minutes à tenir la menotte de ma dernière entre midi et deux pour qu’elle me raconte sa matinée!
Et si mon intellect n’en est pas flatté, combien ma tendresse, elle, peut alors déborder!
Quatre enfants plus tard, à manquer d’en perdre une, par un diagnostique erroné d’une interne aux commandes d’un service d’urgence d’un hôpital-au budget-restreint qui rentabilise la santé voire nos vies évaluées en profit, je revendique ces heures sombres. J’y ai pris le temps de penser, imprégnée par ST Exupéry: “C’est le temps que j’ai pris pour ma fille qui rend ma fille si importante et si sa vie s’arrête cela au moins je l’aurai gagné à jamais !”
On me dit “plomplon” à ne rien risquer ?
Au contraire, j’ai parié sur ceux qui m’ont été donné!
Inconscience ? Immaturité ? Je me suis mariée amoureuse mais surtout pour aimer…
J’ai confié ma vie à mon élu comme lui m’a confié la sienne, et loin nous estimer sur des biens matériels, à qui? pour quoi? je revendique dans la balance le bien-être des nôtres.
Je revendique le droit à l’égalité d’avoir freiné quand mon mari accélérait! Je me suis offert de faire en sérénité et bonheur les devoirs avec mes enfants dans une ambiance de joie et bonne humeur avec une soupe qui sent bon dans toute la maison!
Tant pis pour la réservation au ski de l’hiver…ou le petit resto anniversaire.
Sans me demander ce que cela vaudra sur un CV! Du latin curriculum (« course »), dérivé de currere (« courir ») et du génitif de vita (« vie »), j’ai préféré lever le pied.
Moi je cours après de l’amour, c’est ma moitié qui devrait revendiquer l’égalité car j’ai choisi la meilleure part !
Des enfants en tête de classe, bien dans leurs bottes, élevés au sens pur du terme, avec des valeurs altruistes comme l’école ne leur en vend plus beaucoup!
Je revendique “l’égalité” de pouvoir évaluer l’éducation que l’Etat donne à la chair de ma chair, comme mon époux évalue le marché de ses fournisseurs, j’évalue l’incompétence du marché des formateurs à penser et j’y pallie.
Je n’ai rien sacrifié, j’ai choisi de me donner, non pour une entreprise mais pour une famille, gérante d’une “SARI”, “société à responsabilité illimitée” rendu possible en confiance avec mon époux pilier qui assure notre pitance quand j’assure notre ambiance! Qui est le sacrifié?
Je revendique d’être juste “présence” pour ceux que j’aime, comme pour mon père décédé dont j’ai pu tenir la main chaque jour de sa réanimation-extermination. J’ose revendiquer le luxe de ses derniers regards et courageux sourires pour de l’amour en barre, comme on peut en vivre quand quelqu’un va partir…
Abimée ? épuisée? Le nez encore pleine d’odeur, de bruits d’alarme et de respirateurs, d’images, de familles en larmes, de blouses sans cœur et de soignants formidables ?
Non, malgré un contre-coups bien humain, quand je me suis oubliée j’ai surtout été portée dans ce cœur à cœur ultime qui suspend le temps, et c’est un pierre précieuse inoubliable en moi…
Je plains en conséquence ce président qui ne fût pas là pour sa maman et qui se croit courageux en prônant la sédation terminale, qui nie ceux que nous perdons ici-bas…
Tous ceux trop occupés par d’autres priorités prioritaires parce qu’ils ont trop à faire et que le monde des marchés ne les laisse plus se dépasser pour accompagner ceux qui les ont fait naître à cette vie devenue chiffrée, quantifiée.
Je revendique mes ventres ronds, mes seins lourds, ces dos un peu cassés à allaiter les yeux humides, par ces petits bruits qui déglutissent dans le silence des nuits et ces regards repus de fin de tétés que mon complice d’amour ne vivra jamais !
Je revendique que le congé parental soit indifféremment accordé selon le choix des parents, accordable à l’un ou l’autre, on parlerait alors d’égalité et non de dictature!
Je revendique le droit de manger un yaourt sans voir une femme squelettique m’imposer sa silhouette nue alors que mon époux n’a pas un monsieur tablette sous les yeux quand il mange sa choucroute!
Je revendique qu’on arrête de vouloir me faire croire que je suis laide et malheureuse si je ne rentre plus dans un 36, quand passée le 42 mon amoureux ne connait pas la lassitude et que, plus les années passent, plus note intimité se surpasse faisant mentir les oiseaux jaloux de mauvais augure qui n’ont pas tenu le cap!
Je revendique qu’on se taise au moins dans ma chambre, à me vendre ce qui me ferait toucher le ciel, sexe à pile cousin du sex appeal” quand moi je n’ai qu’un seul secret et qu’il s’appelle ” A deux, ensemble, le cœur à corps bat l’amble”.
Dans ce domaine mon “égalité” n’est pas dans “je désire comme un homme, en self service et par tous les vices de l’inconstance ”
mais nos deux désirs entendus, appris sur la distance qui font notre apothéose, inspirés par une source venue de nos deux conjugués et nul magazine ou CD !
En cette journée de la femme, donc, enfin, je revendique non l’égalité mais tous mes points forts, mes avantages au contraire, ceux de ma vie, de mon corps de femme et ses horloges, qui n’a jamais voulu imiter celui d’un homme qui est loin d’être le gagnant qu’on pense !
Je revendique de déguster le bonheur de notre complémentarité, la richesse de notre rencontre et notre apprentissage constant de l’un et l’autre, deux uniques dans notre tandem de choc !
J’ose ne pas pleurer sur un pseudo “pouvoir volé” moi qui ai les clés pour vivre de complicité!
J’ose refuser ce qui serait concours et compétition pour gagner secours et attention!
Je dénonce le combat qui nous dresse les uns contre les autres mais j’applaudis l’amour, à ne pas parler “plaisir immédiat vite oublié” mais “séduction toujours, objectif éternité”…
Féminine jusqu’au bout je n’ai pas du tout envie de ce que certaines appellent privilèges des hommes parce qu’elles n’ont pas su savourer les leurs…
Je revendique l’égalité pour un sexe qui n’a de longueur que dans sa profondeur.
Si seulement on voulait bien y consentir plutôt qu’à le vouloir rallonger à se mentir comme le nez de Pinocchio!
A chercher la raideur d’une érection on passe à côté de la douceur d’une fontaine
de joie, quelque chose de trop subtile, sans doute, pour certaines!
A vouloir réinventer la création
on passe à côté de sa perfection!
Donnez nous des lois pour être des mères à temps plein et on sera des femmes épanouies encensé par la société , au lieux de vouloir être des hommes sans pénis déjà aigris !
M.L.B.
Plus d’égalité..? Et si ce que je veux moi c’est plus de liberté ?
Jean Theis
Magnifique texte de Logorrhée.
ben
voici ce que j’ai envoyé :
Je suis un homme qui a passé le concours à l’entré de l’école polytechnique. Je ne comprend pas pourquoi il y a un barème spéciale à l’épreuve de sport pour les filles. Je trouve cela injuste à l’égard des garçons et condescendant à l’égard des filles. Il faut rétablir un barème commun afin de faire progresser l’égalité homme/femme.
Victoria
Bonjour Logorrhée,
Me permettez-vous de diffuser votre texte? Il ne peut pas rester confidentiel vu sa qualité!