Dans une interview à Zenit, le recteur de la basilique du Sacré-Coeur de Marseille évoque l’origine de la consécration de sa ville au Coeur du Christ.
C’est sous l’impulsion d’une religieuse du couvent de la Visitation des Grandes Maries, qui s’appelait Anne-Madeleine Remuzat, que la ville et de diocèse de Marseille furent consacrés au Sacré-Cœur au XVIIIè siècle. En effet, depuis quelques années, Jésus apparaissait à sœur Anne-Madeleine, lui demandant d’implorer et de prier pour les pécheurs. […]
Puis ce fut la terrible peste de 1720. L’entrée du navire, « le Grand Saint Antoine », le 25 mai apporta la désolation. Des milliers de personnes périrent du fléau. « Marseille devint un objet d’horreur » perdant la moitié de ses habitants : 38000 victimes. […]
C’est le premier novembre, en la fête de la Toussaint, qui était un premier vendredi du mois, que de bon matin, Mgr de Belsunce [statue] se présenta, pieds nus, le crucifix entre les mains, une corde au cou pour célébrer la messe pour les vivants et les morts et avant la bénédiction, il lut « l’Amende Honorable » par laquelle il consacrait pour toujours son diocèse, ses diocésains et toute la ville au Cœur Sacré de Jésus.
Marseille ouvrait la voie, car ce fut la première ville, le premier diocèse dans le monde à l’être de façon si solennelle. La peste cessa pour reprendre quelques mois plus tard, puis le fléau ayant disparu, les Echevins de Marseille, firent la promesse que chaque année, une messe serait célébrée pour rappeler cette consécration. C’est désormais la Chambre de Commerce de Marseille, qui offre un cierge à l’archevêque, en présence du premier magistrat de la ville, du représentant de l’Etat, des élus, des autorités civiles, militaires, économiques.
Jutte
Mgr de Belsunce publia une ordonnance le 22 octobre par laquelle il conviait le peuple marseillais à une grande procession pénitentielle, ce qui n’était pas du goût des autorités civiles qui redoutaient les conséquences d’un tel rassemblement. Le 1er novembre, à 10 heures du matin, Mgr de Belzunce sortit, suivi des survivants de son clergé, pieds nus, une corde au cou, une croix entre les bras, jusqu’au cours qui coupe la Canebière. Tous les habitants, malades ou bien portants, s’y étaient associés. L’évêque prononça une allocution, fit amende honorable et consacra Marseille et son diocèse au Sacré-Coeur. Une foule immense l’avait suivi en procession, tandis qu’un vent froid soufflait sur la ville, mettant fin aux lourdes chaleurs. Rien ne pouvait être meilleur pour propager l’épidémie. Or ce fut le contraire qui arriva car, à dater de ce jour l’épidémie se mit à régresser et, en janvier 1721, tout danger avait été écarté.
Mais ce n’était pas l’arrêt définitif. L’épidémie réapparaissait en 1722, Mgr de Belzunce se rappela qu’à la procession expiatoire de 1720, LES ECHEVINS AVAIENT BRILLE PAR LEUR ABSENCE, et il les exhorta en ces termes : “Les précautions, Messieurs, que Monsieur le Gouverneur et vous, prenez pour arrêter le progrès de ce qui cause nos justes alarmes, sont dignes du zèle et de la sagesse des véritables pères de la Patrie. Mais vous le savez, Messieurs, vos soins, vos peines et vos travaux deviennent inutiles, si Dieu lui-même ne daigne les bénir. Je viens donc vous exhorter aujourd’hui à commencer par un acte de religion qui soit capable de désarmer le bras vengeur qui paraît s’élever de nouveau contre nous…” Ils obtempérèrent à l’injonction qui leur était faite et firent le “voeu ferme, stable et irrévocable… par lequel nous nous engageons, nous et nos successeurs, à perpétuité de consacrer la commune au Coeur de Jésus et de renouveler cette consécration chaque année”. C’est alors QUE LA PESTE DISPARUT POUR NE PLUS REAPPARAITRE, alors que près de là, aux Lazarets, entre 1722 et 1845, on dénombra jusqu’à 22 reprises de l’épidémie.
Soeur Anne-Madeleine de Remuzat mettait en circulation dans le même temps, ce qu’on appela la Sauvegarde où figurait cette injonction dont l’efficacité s’avéra surprenante pour arrêter la contagion :
Arrête ! … Le Coeur de Jésus est là !
C’est bien le moment de rappeler ces faits et de reprendre les mêmes armes, nous remettant entre les mains du Sacré-Coeur pour ce qui est dde nos vies et du salut de la France, dans le plein effet que peut avoir la consécration de nos personnes à ce divin Coeur.
Il est possible de se procurer l’image du Sacré-Coeur (tableau dont on a vu couler du sang à deux reprises, en 1991 puis en 2001) avec la Sauvegarde de Soeur Anne-Madeleine de Rémuzat, en appelant le 08 70 53 02 23.
Merci au SB
Jutte
Le Sacré-Coeur s’est révélé au temps de la Monarchie à Marguerite-Marie, au temps de l’Empire à Madame Royer, au temps de la République à Claire Ferchaud. Depuis les refus successifs de ces trois régimes, le Sacré-Coeur n’a plus rien demandé.
Il semble qu’Il agisse par Lui-même et réalise ce qu’Il a dit à sainte Marguerite-Marie : “Je régnerai malgré mes ennemis” ayant fait savoir par ailleurs à la Mère Marie de Jésus : “Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon Divin Coeur, et toute la terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par la dévotion à mon Divin Coeur”.
Le 11 juin 1915, l’épiscopat français avait consacré la France au Sacré-Coeur… mais les autorités civiles n’avaient pas pris part…
lecteur
On peut prendre la même clé de lecture pour la consécration de la Russie (expréssément) demandée par la Trés Sainte Vierge à Fatima
Jutte
La Sainte Russie et la France, même combat. La Russie nous précède apparemment dans la rédemption. Mais le temps n’est rien.