Le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé mardi l’ancien imam de Vénissieux (Rhône), Abdelkader Bouziane, poursuivi pour ses propos favorables au châtiment corporel des épouses infidèles. Bouziane "est un homme de religion qui s’est limité à expliquer ce que dit sa religion au travers du Coran", a expliqué le président du tribunal lors du rendu du jugement. Agé de 53 ans, l’iman salafiste, polygame et père de 16 enfants, était poursuivi pour "provocation directe, non suivie d’effet, à commettre l’infraction d’atteinte volontaire à l’intégrité d’une personne".
Cette complaisante complicité de la justice face aux problèmes de l’islam comme de l’immigration ne présage rien de bon. Les affrontements ethnico-religieux de quartiers dits ‘difficiles’ augmenteront inéluctablement si la justice ne fait pas son métier.
Le cas du quartier de la Courneuve est exemplaire : la bagarre aurait eu lieu entre un Tunisien et un Comorien qui "sortait" avec la soeur du premier. "Le Tunisien n’a pas supporté que sa soeur soit avec un "Renoi" (Noir). Il a voulu le tuer. Mais le "Renoi" a tiré le premier et le Tunisien s’est caché derrière l’enfant." La mort de Sidi-Ahmed délie les langues sur une vérité taboue : la haine opposant dans la cité les beurs et les Noirs, les "Rebeus" et les "Renois" , les immigrés anciens et les plus récents. "Depuis que les "Renois" sont arrivés, c’est le bordel" , disent en choeur les "Rebeus" de la cité. "C’est culturel, explique l’une d’eux. Les "Renois" ont plusieurs femmes et des familles de 10 à 15 enfants. Comment peux-tu surveiller les devoirs de tes gosses quand tu en as une dizaine ? C’est une machine à délinquance."
Sarkozy peut bien promettre de faire son travail. La police sans la justice ne résoudra rien sur le long terme.