Discours de Karim Ouchikh, prononcé en début de manifestation cette après-midi :
"Mesdames, messieurs, mes chers compatriotes,
Un grand bravo pour les organisateurs de ce rassemblement qui porte une fois de plus les espoirs de millions de Français.
Trois ans et cinq mois nous séparent du vote de la funeste loi Taubira.
Cette loi a marqué un tournant historique dans ce combat qui oppose depuis toujours :
- les forces libérales-libertaires qui s’appliquent méthodiquement à détruire, en France comme ailleurs, les appartenances naturelles qui encadrent la vie humaine ;
- aux partisans d’un modèle de société attaché au maintien des repères qui structurent en profondeur notre inconscient collectif.
Dans ce formidable bras de fer, les artisans du chaos anthropologique ont remporté une manche en mai 2013 avec le vote de la loi instaurant le mariage entre personnes de même sexe, en dépit d’une mobilisation inédite de millions de Français qui avaient exprimé, dans un même élan, leur hostilité à une telle réforme de société
Comme cela était prévisible, cette loi scélérate a depuis ouvert la voie à d’autres dérives anthropologiques : les PMA et les GPA réalisées à l’étranger ont été ainsi légalisées par la voie judiciaire, au mépris de dispositions de notre droit.
Dans le même temps, le gouvernement s’est attaqué frontalement à la famille, notamment en la matraquant fiscalement.
Mais la loi Taubira a été aussi fondatrice d’un engagement civique insoupçonné, celui de milliers de femmes et d’hommes qui œuvrent depuis trois ans à son abrogation, sans jamais se laisser abattre par les renoncements et les reniements qui se sont multipliés ici ou là ces derniers temps.
Comme en 2013, vous êtes très nombreux aujourd’hui à signifier aux pouvoirs publics notre ferme volonté à revenir sur une loi qui récuse le droit de l’enfant à disposer d’un père et d’une mère.
Mesdames, messieurs, mes chers compatriotes,
Nous savons tous que les rôles de père et de mère ne sont pas interchangeables.
Nous savons tous que l’enfant aura toujours besoin de garantir l’inscription de sa filiation dans les lignées paternelle et maternelle.
Nous savons tous que l’enfant ne peut pas être un droit qui serait soumis aux caprices d’un projet parental égoïste.
Mesdames, messieurs, mes chers compatriotes,
Nous sommes conscients de la réalité des logiques individualistes qui sous tendent la loi Taubira et ses divers avatars.
Nous sommes conscients que la loi Taubira condamne inévitablement à la marchandisation du corps humain
Nous sommes conscients des intérêts mercantiles considérables qui se dissimulent derrière toutes ces régressions anthropologiques qui bouleversent en profondeur notre modèle de société.
Mesdames, messieurs, mes chers compatriotes,
Nous refusons la déconstruction idéologique de la famille, qui est tout sauf une institution oppressive.
Nous refusons de fragiliser davantage la famille, cette cellule de base de la société, sans laquelle l’enfant ne saurait trouver son équilibre psycho-affectif.
Nous refusons, avec la loi sur le mariage homosexuel, de céder aux revendications souterraines des adeptes de la théorie anglo-saxonne du genre.
Mesdames, messieurs, mes chers compatriotes,
Avec l’abrogation de la loi Taubira, nous sommes en présence d’un authentique combat de civilisation qui nous impose une intransigeance absolue.
Une intransigeance qui doit nous conduire à ne plus céder un pouce de terrain aux libertaires de droite comme de gauche.
En définitive, l’abrogation de la loi Taubira, sans effet rétroactif, est une obligation impérative, aussi impérative que celle qui nous impose :
- de protéger la vie de la conception à la mort naturelle ;
- de garantir le droit les parents à éduquer leurs enfants ;
- de préserver nos églises et notre patrimoine culturel chrétien.
Ces défis, comme bien d’autres encore, sont absolument inséparables et La Manif Pour Tous a bien raison de vouloir les affronter simultanément avec une égale combativité.
Mesdames, messieurs, mes chers compatriotes,
Nous sommes le Peuple souverain.
Nous sommes le pays réel et quand le pays réel s’exprime, le pays légal doit s’effacer.
Depuis 2013, nous avons pris le maquis. Depuis 2013, nous sommes entrés en résistance.
A l‘approche de scrutins électoraux qui s’annoncent décisifs pour l’avenir de notre pays, nous devons poursuivre la lutte, partout et à chaque instant, auprès des élus comme des relais d’opinions, pour aboutir enfin au démantèlement définitif de la loi Taubira.
Plus que jamais, On Ne Lâche Rien !"