S’il y a une chose que les médias ont répétée après le passage sur la Nouvelle-Orléans de l’ouragan Katrina, c’est que la population noire de la ville, laissée à l’abandon, avait presque exclusivement souffert de la catastrophe. Les accusations de racisme ont fusé, relayées par les médias, tel ce témoignage d’un habitant noir dans Libération :
"J’ai attendu trois jours sur le toit de ma baraque, à agiter en vain les mains sous le tourbillon des hélicos. Ils évacuaient en priorité les Blancs du quartiers d’à côté."
Mais le Département de la Santé de Louisiane vient de publier les statistiques des décès dûs à l’ouragan : à la Nouvelle-Orléans, les victimes ont été à 59% noires et à 36% blanches. Or, d’après le dernier recensement en 2000, les blancs représentent 28% de la population et les noirs 67%. La surmortalité se trouve donc chez les blancs de la ville, ce qui infirme les accusations de racisme anti-noir dans l’organisation des secours.
tl
comptabilité malsaine et macabre, mais qui devient necessaire en cette époque de lutte des communautés