« Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés »… Les derniers
mots du film Katyn résonnent avec une particulière intensité en ces
jours saints où nous contemplons la Passion et la Résurrection. […]
En Pologne, pendant la guerre, il s’agissait de disculper le «
libérateur » soviétique de la décapitation de la société polonaise, en
ajoutant mensongèrement un crime à ceux innombrables dont le nazisme
porte effectivement la responsabilité. Aujourd’hui en France, la
fascination pour le communisme joue toujours. On peut saluer la qualité
artistique, voire historique du film bouleversant de Wajda – qui
pourrait ne pas en être bouleversé ? – mais pas trop…
C’est pourquoi, scandaleusement, odieusement, symbole d’un
black-out qui en dit long sur les rémanences d’un système totalitaire
dont le cœur semble battre encore, Katyn, a dû attendre deux ans qu’un
diffuseur des pays de l’Est, Kinovista, vienne enfin suppléer à
l’absence de ceux d’ici, si grandes consciences, pour être enfin
modestement projeté dans une poignée de salles. […]
Le Monde, qui n’en rate jamais une, après quelques paragraphes
forcément élogieux, s’autorise des critiques ahurissantes. Wajda, écrit
Jean-Luc Douin, renvoyant « dos à dos » nazis et Soviétiques, «
prédateurs du territoire national », a voulu faire du film une « bombe
antisoviétique ». C’est grave. Pire, ce film ne contient aucune «
allusion sur la Shoah, mais une description des rafles, de la traque
des familles d’officiers polonais, comme s’il s’agissait de la
déportation des juifs en camps ». Pire encore : « Détail troublant :
ces proies d’un massacre programmé sont viscéralement attachées à leur
ours en peluche. Or le musée de Yad Vashem de Jérusalem a fait de
l’ours en peluche un symbole de l’extermination des enfants juifs, du
martyre d’un peuple. »
Il faut le lire pour le croire. Comme s’il y avait une sorte de
droit d’exclusivité à l’horreur, à l’indignation, au devoir de mémoire,
à Auschwitz.
Il faut aller voir Katyn. Et il faut en retenir toute la leçon, qui
tient en une image, la dernière, celle de la main de l’officier que ne
parvient pas à recouvrir la terre des pelleteuses inhumaines : cette
main qui serre un chapelet, ce gros plan sur le corps supplicié du
Christ.
mots du film Katyn résonnent avec une particulière intensité en ces
jours saints où nous contemplons la Passion et la Résurrection. […]
En Pologne, pendant la guerre, il s’agissait de disculper le «
libérateur » soviétique de la décapitation de la société polonaise, en
ajoutant mensongèrement un crime à ceux innombrables dont le nazisme
porte effectivement la responsabilité. Aujourd’hui en France, la
fascination pour le communisme joue toujours. On peut saluer la qualité
artistique, voire historique du film bouleversant de Wajda – qui
pourrait ne pas en être bouleversé ? – mais pas trop…
C’est pourquoi, scandaleusement, odieusement, symbole d’un
black-out qui en dit long sur les rémanences d’un système totalitaire
dont le cœur semble battre encore, Katyn, a dû attendre deux ans qu’un
diffuseur des pays de l’Est, Kinovista, vienne enfin suppléer à
l’absence de ceux d’ici, si grandes consciences, pour être enfin
modestement projeté dans une poignée de salles. […]
Le Monde, qui n’en rate jamais une, après quelques paragraphes
forcément élogieux, s’autorise des critiques ahurissantes. Wajda, écrit
Jean-Luc Douin, renvoyant « dos à dos » nazis et Soviétiques, «
prédateurs du territoire national », a voulu faire du film une « bombe
antisoviétique ». C’est grave. Pire, ce film ne contient aucune «
allusion sur la Shoah, mais une description des rafles, de la traque
des familles d’officiers polonais, comme s’il s’agissait de la
déportation des juifs en camps ». Pire encore : « Détail troublant :
ces proies d’un massacre programmé sont viscéralement attachées à leur
ours en peluche. Or le musée de Yad Vashem de Jérusalem a fait de
l’ours en peluche un symbole de l’extermination des enfants juifs, du
martyre d’un peuple. »
Il faut le lire pour le croire. Comme s’il y avait une sorte de
droit d’exclusivité à l’horreur, à l’indignation, au devoir de mémoire,
à Auschwitz.
Il faut aller voir Katyn. Et il faut en retenir toute la leçon, qui
tient en une image, la dernière, celle de la main de l’officier que ne
parvient pas à recouvrir la terre des pelleteuses inhumaines : cette
main qui serre un chapelet, ce gros plan sur le corps supplicié du
Christ.
Près de 70 ans après les faits, le silence sur Katyn continue, à l'image de l'écran noir qui conclut le film et se prolonge dans un silence poignant pendant le générique de fin.
Jean L
Oui, allez le voir …s’il passe dans votre ville car, ici à Lyon, je ne sais pas encore s’il est ou sera programmé. Début février, j’étais en Pologne et j’ai visionné le DVD (en polonais que je ne parle pas et sous-titré en anglais). Magnifique et poignant. Druon disait que la France est aux ordres d’un cadavre; c’est toujours le cas.
[oui il passe à Lyon. Liste des salles ici: http://www.allocine.fr/seance/filmcp_gen_cprojection=137054.html
FC]
Carl M.
vu sur mogulus en français
Nabulione
Le Monde est immonde… Ce n’est pas un scoop !
L. Chéron
Madame Smits est directrice d’un quotidien qui, à propos de la Seconde guerre mondiale, ne cache pas ses opinions “affirmationnistes”. Il est vrai que, la loi étant ce qu’elle est, on ne voit pas trop ce qu’il pourrait dire d’autre. Mais après tout peut-on garder un silence prudent. Bref, madame Smits et son équipe professe croire dur comme fer aux vérités révélées par la “so called” TMI de Nuremberg.
De quoi se plaint-elle ?
sixtine
oui, je vis à Paris et j’ai eu la chance de voir ce film splendide. Que celles et ceux qui le peuvent aillent le voir.
La salle (dans le 6ème arrondissement) était pleine, et tant mieux.
Malheureusement, beaucoup étaient des gens plutôt âgés, qui avaient sûrement vécu cette période. Cela n’est nullement gênant, bien sûr. Mais si des jeunes (pas des enfants) pouvaient voir ce film, cela leur ferait voir une réalité qu’ils ignorent complètement.
Avis aux parents, parrains, marraines, grands-parents…emmenez vos élèves, vos filleuls, vos enfants et petits-enfants.
Bébert
Katyn est un chef d’oeuvre du Cinéma.
Ce n’est pas seulement un film politique.
Et ne croyez pas que vous savez à l’avance ce que vous allez voir dans le film.
C’est un véritable suspens.
VD
Quand allons-nous réussir à nous débarrasser de la pensée marxiste ? Elle nous imprègne à un tel point que je crains qu’il y en ait même une partie que nous ne voyons plus, même en nous-mêmes, et quand à nos enfants !
Hebe
J’ai vu ce film en DVD, à Hong Kong, il y a plusieurs mois.
Je ne l’ai pas aimé, non pas pour ce qu’il raconte, mais pour son style. Je trouve qu’il y a des longueurs, et des hors sujets, par exemple l’histoire du jeune homme qui tente de s’inscrire dans une école (?)
En fait, je n’ai jamais accroché aux films de Vajda, dont je reconnais bien sûr la valeur de cinéaste. C’est juste moi.
Et il est très dommage que ce film ne soit pas plus projeté.
free
Suite à la faible performance du film sur le “Che”, il serait contrariant, pour les chiens de garde de la pensée unique, que “Katyn” remporte le succès qu’il devrait gagner. D’où son exploitation restreinte et passée sous silence.