Avec son nouveau film, «Katyn», Andrzej Wajda signe une œuvre magistrale sur le massacre de vingt-deux mille Polonais dont plus de 4000 officiers dans la forêt de Katyn, perpétré par l’Armée rouge, sur l’ordre de Staline, au début de la Seconde Guerre mondiale. Le père de Wajda compte parmi les officiers victimes du crime soviétique. Ce sujet était absolument tabou au temps du communisme, au point que le seul fait d’être apparenté à une victime de Katyn pouvait entraîner l’interdiction de faire des études. «Sur le mensonge de Katyn reposait toute la soumission de la Pologne à Moscou», a dit le cinéaste.
Le 17 septembre 1939, l’Armée rouge pénètre en Pologne. Le pacte germano-soviétique est alors en vigueur. Après sa rupture, en 1941, les Allemands, avançant vers l’est, découvriront les charniers de la forêt de Katyn, et révéleront le crime soviétique, que l’URSS, désormais dans le camp des alliés, saura étouffer.