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Valeurs chrétiennes : Famille

Kenya : Une conférence sur les valeurs familiales appelle les gouvernements africains à défendre la famille

Kenya : Une conférence sur les valeurs familiales appelle les gouvernements africains à défendre la famille

Une conférence sur les “valeurs familiales” s’est tenue au Kenya du 12 au 17 mai.

Ann Mbugua, présidente du Forum des professionnels chrétiens d’Afrique (ACPF), à l’initiative de l’événement, a ouvert la rencontre à laquelle participaient de nombreuses organisations pro-vie et pro-famille comme Family Watch International, Christian Council International, Center for Family and Human Rights, Family Policy Institute, le Syndicat de la famille (ex-Manif Pour Tous), le Polonais Jerzy Kwasniewski, à la tête de l’organisation Ordo Iuris, l’Espagnole Margarita de la Pisa Carrion, député européen du parti Vox.

Plusieurs hommes politiques kényans, dont Joseph Mogosi Motari et le député Peter Kaluma, ont accusé les organismes internationaux de “recruter” de jeunes diplômés kényans et de les payer pour qu’ils adoptent un mode de vie LGBT+.

Une déclaration a été publiée le 16 mai :

Nous, délégués à la Conférence Panafricaine sur les Valeurs Familiales (PACFV), représentant les gouvernements nationaux, les organisations de la société civile, les institutions académiques, les instances religieuses et les partenaires internationaux alliés, réunis à Nairobi, Kenya, sous le thème : « Promouvoir et protéger les valeurs familiales en des temps difficiles », adoptons et publions par la présente cette Déclaration comme une expression officielle de notre volonté commune de défendre la sainteté, l’intégrité et la protection constitutionnelle de la famille en Afrique, conscients des dynamiques mondiales pressantes menaçant la famille naturelle.

Nous réaffirmons que la famille est l’unité naturelle et fondamentale du groupe social, ayant droit à la protection de la société et de l’État, comme l’affirment l’article 16(3) de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’article 18 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, et l’article 45 de la Constitution du Kenya, ainsi que d’autres dispositions similaires dans de nombreuses constitutions nationales africaines.

De plus, nous affirmons que les parents ont le droit prioritaire de diriger l’éducation et l’instruction de leurs enfants, notamment en matière morale et religieuse, comme le garantit l’article 18(4) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Nous soulignons que l’héritage juridique, culturel et moral de l’Afrique reconnaît depuis longtemps la famille comme l’institution fondatrice du développement national, de l’ordre social, de la continuité intergénérationnelle et de la formation morale. C’est au sein de la famille que les enfants sont éduqués, socialisés et préparés à une citoyenneté responsable. La désintégration de cette unité menace non seulement le bien-être individuel, mais aussi la paix, la durabilité et la gouvernance collective des sociétés africaines.

DOMAINES DE PRÉOCCUPATION MAJEURE

À l’issue de nos délibérations consultatives et évaluations régionales, nous exprimons nos vives inquiétudes sur les points suivants :

1. Interventions étrangères à motivation idéologique : L’imposition de valeurs incompatibles avec les cultures et cadres constitutionnels africains, par le biais de conditionnalités liées à l’aide au développement, aux négociations commerciales et aux relations diplomatiques.

2. Intrusion numérique et médiatique : La prolifération de contenus nuisibles visant la jeunesse africaine via les plateformes numériques, les algorithmes des réseaux sociaux et les programmes de divertissement, sapant les valeurs traditionnelles et l’autorité parentale.

3. Promotion de l’Éducation complète à la sexualité (ECS) : La généralisation de l’ECS dans les écoles, souvent sans le consentement éclairé des parents ni conformité avec les standards éducatifs nationaux, menace les fondements moraux et l’apprentissage adapté à l’âge.

4. Promotion des idéologies d’identité de genre : La normalisation de la fluidité de genre et des identités sexuelles non biologiques dans la législation, l’éducation et les soins de santé, en contradiction avec les normes biologiques, culturelles et religieuses établies.

5. Normalisation de l’avortement comme un droit : Les tentatives de réinterprétation des instruments de droits humains existants pour promouvoir l’avortement à la demande, en méprisant le droit à la vie protégé dans les constitutions africaines et les normes coutumières.

6. Affaiblissement des droits parentaux : Les propositions légales et politiques réduisant ou annulant les responsabilités parentales en matière d’éducation morale, religieuse et sexuelle.

7. Manipulation extérieure des processus législatifs nationaux : Efforts secrets ou manifestes visant à influencer ou contourner les parlements nationaux pour adopter des instruments juridiques redéfinissant la famille, la vie et le genre.

DÉCLARATION ET ENGAGEMENTS

En réponse à ces préoccupations, nous, délégués de la PACFV, adoptons solennellement la Déclaration de Nairobi sur les Valeurs Familiales et nous engageons à :

1. Protéger et promouvoir le droit à la vie dès la conception, et rejeter toute législation ou politique diminuant la dignité humaine ou normalisant l’avortement ;

2. Affirmer la famille comme institution fondatrice de la société africaine, essentielle au développement de l’enfant, à la cohésion nationale et à la préservation culturelle ;

3. Établir, renforcer et coordonner des plateformes de plaidoyer pro-famille et des coalitions multisectorielles aux niveaux national, régional et continental pour influencer les politiques, les législations et la sensibilisation du public ;

4. Promouvoir des protections juridiques des droits et responsabilités parentaux, en garantissant aux parents l’autorité principale sur l’éducation de leurs enfants, notamment dans les domaines moral, religieux et éducatif ;

5. Protéger les enfants contre l’exploitation numérique et l’endoctrinement idéologique, y compris dans les programmes scolaires, les systèmes de santé et les contenus médiatiques ;

6. Résister à l’imposition de valeurs extérieures sous prétexte d’aide au développement, d’accords internationaux ou de partenariats de donateurs contraires aux lois nationales et à l’intégrité culturelle.

APPEL À L’ACTION

Nous appelons les gouvernements africains, l’Union africaine, les parlements nationaux et les communautés économiques régionales à prendre des mesures urgentes, coordonnées et fermes pour :

1. Participer activement aux forums internationaux — y compris les agences des Nations Unies, les organes de droits humains et les négociations de traités — pour affirmer la voix souveraine de l’Afrique dans la définition des politiques mondiales sur la famille, la vie et l’identité culturelle ;

2. Entreprendre des réformes et révisions législatives pour garantir l’alignement des lois nationales avec les protections constitutionnelles de la famille, de la vie et des droits parentaux ;

3. Rejeter les politiques et conditionnalités des donateurs qui sapent les valeurs morales, culturelles et juridiques des sociétés africaines ;

4. Investir dans les programmes d’éducation civique et les réformes des curricula promouvant l’intégrité familiale, la formation du caractère des jeunes et les valeurs nationales ;

5. Soutenir les institutions nationales, les communautés de foi et les acteurs de la société civile œuvrant pour renforcer les systèmes familiaux et contrer les idéologies sociales néfastes.

Nous affirmons que la famille n’est ni un concept flexible ni négociable, mais une institution enracinée biologiquement et socialement, essentielle à la survie, la paix et le développement de l’Afrique. Nous rejetons le relativisme culturel et la coercition idéologique qui menacent d’éroder les fondements moraux et juridiques des nations africaines. Par conséquent, nous adoptons cette Déclaration comme une expression d’intention contraignante et nous nous engageons à la traduire en lois applicables, politiques publiques, programmes institutionnels et partenariats régionaux.

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