On se souvient que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) avait fondé son refus à la demande de KTO d’accéder à la TNT sur le fait que "en raison de sa thématique confessionnelle [KTO] vise un public restreint". Dans l’Homme Nouveau, Jean Sévillia écrit que, depuis 5 ans, l’impact des informations diffusées en France par l’ensemble des médias est calculé par l’institut TNS Media Intelligence, grâce à son indice UBM (unité de bruit médiatique). Cet indice "intègre à la fois le volume de couverture médias et le nombre de lecteurs/téléspectateurs/auditeurs susceptibles d’avoir été exposés à l’information". L’UBM permet ainsi de mesurer "l’impact médiatique d’un sujet donné et de mettre en évidence les parts de voix auprès du grand public d’une entreprise, d’une personnalité, d’un événement".
Or, dans la catégorie "Evénements", quel est celui qui a fait le plus de bruit médiatique en 2005 ? La candidature de Paris aux JO ? Le référendum européen ? Les émeutes de banlieues ? Non. C’est le décès de Jean-Paul II. Certains objecteront qu’il s’agit là d’un événement ‘extraordinaire’ ne se produisant (heureusement) pas tous les ans. Mais le 2e événement qui a fait le plus de "bruit médiatique", c’est l’accueil de Benoît XVI aux JMJ…
Alors, le CSA n’a-t-il pas refusé KTO uniquement "en raison de sa thématique confessionnelle" ?