Selon le Père Marc Aillet, vicaire général du diocèse de Fréjus-Toulon,
"c’est un coup de plus porté contre la foi chrétienne. Le Pape Jean Paul II avait déjà alerté les catholiques sur cette question dans la lettre apostolique Dies Domini, du 31 mai 1998, et le Pape Benoît XVI en a fait l’un des leitmotiv de son enseignement aux fidèles en répétant à l’envie la fameuse formule des martyrs d’Abitène : "Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre".
Mais je me pose la question : comment défendre un tel pilier de vie chrétienne et humaine, quand la sanctification du dimanche a progressivement déserté la conscience catholique depuis des décennies : il n’y a plus que 3 à 4% de pratiquants du dimanche en France ! Cette désertion rend peu crédible aujourd’hui notre combat. Comment les catholiques que nous sommes sanctifient-ils le dimanche : se contentent-ils depuis longtemps de la seule messe dominicale, sans plus ? L’organisation du dimanche dépend-elle de la Messe ou bien l’horaire de la Messe est-elle fonction de ce que nous avons projeté le dimanche ? Pardonnez-moi ces questions mais elles sont essentielles. Notre démission est la première cause de la banalisation actuelle du dimanche. Comme le disait Jean Paul II, dans l’exhortation préparatoire au grand Jubilé de l’an 2000, Tertio Millennio Adveniente : "Au seuil du nouveau millénaire, les chrétiens doivent se mettre humblement en présence du Seigneur pour s’interroger sur les responsabilités qu’ils ont eux aussi, dans les maux de notre temps (…) Un test s’impose pour les fils de l’Église : quelle part de responsabilité ne doivent-ils pas se reconnaître, eux aussi, face à la progression de l’irréligion, parce qu’ils n’ont pas manifesté l’authentique visage de Dieu, en raison des défaillances de leur vie religieuse, morale et sociale ?" (n. 36). […]
Il faut redonner une dimension sociale et communautaire à notre dimanche pour espérer avoir un impact sur la société."