Nous avions évoqué fin 2019 la réapparition de la grande crèche de la basilique de Châteauneuf-sur-Cher, mise en vente 75.000 euros sur Internet par ses propriétaires, un couple installé à Nîmes. Un ancien recteur de la basilique l’avait vendue à un antiquaire, sans en référer au légitime propriétaire : la commune. 14 sujets en plâtre peint, pour certains de plus d’un mètre, fabriqués fin XIXe siècle, devaient réintégrer la basilique Notre-Dame-des-Enfants. C’est ce que souhaitent à la fois le curé et le maire.
Mais, après un an de vaines négociations, le dossier doit passer devant le tribunal judiciaire de Nîmes, en audience des référés, suite à une requête de la municipalité.
Un protocole d’accord en vue de la cession de la crèche était sur le point d’être signé entre les actuels propriétaires et l’archiconfrérie, association catholique rattachée à Notre-Dame-des-Enfants. « Il s’agit d’une compensation financière, avec les deniers de l’archiconfrérie », dit l’abbé Hervé Benoît, curé de la paroisse. Mais le propriétaire négocie :
« Je suis contre cette proposition à 6.000 euros. Il est hors de question que je cède la crèche à ce prix. À l’époque, je l’ai achetée 28.000 francs et je l’ai faite restaurée. L’histoire serait belle, si elle retournait dans ce qui serait son lieu d’origine, mais je ne veux pas jouer le père Noël. »
Me Cédric Fischer, avocat de la municipalité de Châteauneuf-sur-Cher, précise que :
« comme le dit la loi, ce bien mobilier public, dans la basilique avant 1905, est une propriété inaliénable de la commune et doit lui être restitué. »
Les preuves sont là : une facture de 1887, attestant de l’achat aux ateliers de l’Institut catholique de Vaucouleurs ainsi que l’inventaire suite à la spoliation par la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État.
Faute d’accord, le dossier sera étudié le 6 janvier, lors de l’audience des référés.
DUPORT
A l’époque payé 28 000 franc c’est à dire 4200 euros et on lui en donne 6000 euros !
Je ne vois pas bien ou il joue le père Noël même en l’ayant faite restaurer.
Ou bien qu’il prouve le montant de restauration.
Acheter de manière illégale engage sa responsabilité, nul n’est censé ignorer la loi et il fallait aussi se renseigner avant d’acquérir.