Hier, la NV-A, un petit parti indépendantiste flamand, qui forme un cartel avec le parti du Premier ministre Yves Leterme, a décidé de retirer son soutien au gouvernement fédéral. Arithmétiquement, il existe toujours une majorité grâce aux partis francophones de la coalition, mais il est plus que douteux que le parti de Leterme laisse tomber son petit allié alors que les élections régionales de juin 2009 approchent. La logique politique implique donc que Leterme démissionne très prochainement, précipitant le pays dans l’incertitude.
Leterme avait déjà présenté sa démission, le 14 juillet, 4 mois après avoir accédé au poste de Premier ministre. Il avait tiré la conséquence du refus des francophones de Bruxelles et de Wallonie d’accepter une confédéralisation de la Belgique exigée par l’ensemble de la classe politique flamande. Le roi Albert II avait néanmoins réussi à persuader Yves Leterme de rester à son poste et avait nommé 3 médiateurs chargés de convaincre les francophones d’accepter une nouvelle réforme de l’Etat. Leur rapport, remis vendredi, a déçu les partis flamands puisqu’il se contente de proposer le début de négociations et écarte toute discussion immédiate sur la scission de l’arrondissement judiciaire et électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Or, c’est sur ce point que l’opposition entre néerlandophones et francophones s’est cristallisée depuis les élections législatives du 10 juin 2007.