Philippe de Villiers est interrogé dans Le Figaro, suite à son dernier livre Le Jour d’après. Extrait :
vous expliquez que la crise du Covid est une occasion toute trouvée pour créer un monde sans frontières dans lequel les individus seraient tous déracinés, formatés et contrôlés. N’exagérez-vous pas?
Hélas! non. Ce que j’ai découvert et qui m’a poussé à prendre la plume est terrifiant: je suis tombé sur un livre choc, intitulé Covid-19: la grande réinitialisation. Le président du Forum de Davos y annonce, le 2 juin 2020, la feuille de route. Il ose écrire que «la pandémie représente une fenêtre d’opportunité», pour une «nouvelle normalité», c’est-à-dire la fusion progressive des identités physique, biologique et numérique. En d’autres termes, le patron de la plate-forme culminante du «village global» où, chaque année, le capitalisme sans entrailles vient faire son bilan sanguin, invite les géants du web à profiter de l’aubaine pour la digitalisation des esprits, et la mise en algorithmes du for intime.
Une partie de ces évolutions n’était-elle pas en germe avant la pandémie? Celle-ci n’est-elle pas simplement le catalyseur de mutations en cours?
Vous avez raison. Mais ce qui est inédit et troublant, c’est que les nouveaux maîtres du capitalisme de surveillance semblent avoir prévu l’enchaînement de nos malheurs, comme des profiteurs d’épave exultent à l’idée d’un prochain naufrage. En effet, j’ai découvert une séance filmée d’un exercice de simulation d’une pandémie de Covid, organisé par des puissances privées – Big Data, Big Finance, Big Pharma. Or, cet exercice d’anticipation a eu lieu – tenez-vous bien – le 18 octobre 2019, c’est-à-dire plusieurs mois avant qu’on entende parler de la Covid. Conclusion: ce que nous avons vécu a déjà été joué. Et ce ne sont pas les États qui étaient à la manœuvre, mais Bill Gates, Johnson et Johnson et Davos, c’est-à-dire des grands brasseurs d’affaires privées.
Quelle est la leçon de cette histoire? Elle est simple. Avec la création de l’OMC en 1995, les grands acteurs de la globalisation avaient voulu un monde sans frontières, les uns par intérêt, pour ouvrir un marché planétaire de masse ; les autres par idéologie, pour remplacer les murs par des ponts et favoriser la fraternité cosmique. Ils connaissaient le risque inhérent à ce monde sans cloisons: une planète hautement pathogène et contagieuse. Ils le savaient et s’y préparaient. Ils attendaient la «fenêtre d’opportunité» pour changer la société, pour changer de société. L’affaire a plutôt réussi. La Big Tech s’est enrichie, et le biopouvoir s’est installé durablement avec l’hygiénisme d’État.
Mais les restrictions de libertés que vous dénoncez sont temporaires…
À ceci près que les nouvelles habitudes technologiques que nous avons été forcés d’adopter pendant le confinement vont devenir la norme. Ainsi l’entendent nos dirigeants. C’est même tout leur projet. La fête du cloud ne fait que commencer. Ils proclament déjà qu’il faut «accélérer la marche implacable vers l’automatisation». L’entreprise va muter, le consommateur aussi… La plupart des choses sont devenues des e-choses. Nous entrons dans le Webistan. On nous invite à «pérenniser le télétravail», à rester chez soi, à numériser pour décarboner, on nous prépare au prochain virus, le CO2. Dans la société du «distanciel», on nous laissera bientôt le choix entre caresser le siamois qui miaule et promener la souris qui clique. Le numérique, allié à la robotisation et à l’intelligence artificielle, ne cache plus son projet d’écrapoutir les derniers fleurons de l’économie à l’ancienne: la classe moyenne est appelée à disparaître. D’où l’idée d’un revenu universel pour garder les gens chez eux et acheter la tranquillité publique.
Nous sommes tout de même en plein déconfinement et dans les autres pays, la campagne vaccinale semble porter ses fruits. Vous n’y croyez pas?
Non, je n’y crois pas vraiment. On nous explique que, même vacciné, il faut garder le masque… Quand ils vont retirer la perfusion, ça va être terrible… Ils ratent tout ce qu’ils touchent, et ils font tout à l’envers. Le confinement de masse – qui consiste à enfermer les bien portants – fut une erreur funeste ; la translation du pouvoir vers le biopouvoir a imposé l’abdication de la vie au service de la prophylaxie. La biopolitique a tué la politique. Knock a euthanasié Aristote: l’animal social est devenu un asymptomatique désocialisé. Ils ont refusé de fermer les barrières de l’extérieur et on a eu les gestes barrières à l’intérieur, avec la frontière domestique. Les Français ont senti que notre pays était déclassé: l’industrie manquante, la recherche défaillante, l’hôpital dégradé. Le Dr Véran – le «ministre de la Vérité» d’Orwell – semble détecter, chaque semaine, de nouveaux variants: demain, il va nous annoncer un variant patagon, un variant poldave… Tout est prétexte à maintenir la société distanciée, leur nouvel idéal métapolitique.
Que vous inspirent les débats sur le passeport numérique? N’est-ce pas le moyen le plus sûr de reprendre bientôt une vie normale?
C’est la grande idée de la Big Tech: pouvoir nous scanner et pratiquer l’intrusion dans la vie intime. Ainsi se prépare le Grand Soir biotechnologique, l’avènement de «l’homme global». On devine, en transparence, une connivence entre les deux surveillances: la surveillance marchande, la surveillance civique. Le smartphone est la prothèse d’entrée pour le produit neuf que nous sommes appelés à devenir: la crise de la Covid aura été l’événement déclencheur d’une transformation de l’humanité, pour aller vers le citoyen numérique. Le passeport vert est la première étape: à terme, les serfs de la glèbe numérique seront contrôlés, tracés, traqués, puis implantés. «Le cerveau sera le champ de bataille du futur», disent-ils: l’idée de lire les ondes cérébrales, de géolocaliser les fourmis errantes. Je cite, dans mon livre, un article du Monde, en date du 19 décembre 2019, qui rend hommage à Bill Gates pour son expérience du «carnet de vaccination injecté sous la peau», au Kenya et au Malawi. L’idée sous-jacente, c’est le contrôle total, la société disciplinaire. […]
Pour commande le livre, c’est ici.
margot
Ce que j’aimerais c’est que M. de Villiers nous dise ce que nous pouvons faire pour nous opposer à la mise en place de ce nouvel ordre mondial.
Peut-être ne reste-t-il que la possibilité d’une résistance intérieure ? la mise en place de réseaux de pensée, de culte fidèle, d’amitiés sur ces bases ? Le refus de rentrer dans les peurs dont on cherche à nous polluer… développer notre culture personnelle par des lectures vivifiantes… le refus attentif de ne participer en rien à la culture de déconstrution de l’histoire française, de la langue française, de la culture, de la courtoisie dans la relation entre les hommes et les femmes, ne participer en rien à la déconstruction de l’Eglise, de sa doctrine ni de sa liturgie…
Cela signifie participer activement à tout ce qui continue à construire notre civilisation chrétienne au plan politique, culturel et religieux. C’est le sens de ce blog.
Denys Perrin
C’est déjà un grand pas de M. de Villiers que de nous le faire connaître par son livre, comme ses précédents. Ce que nous pouvons faire, vous le dites parfaitement. Pour moi, le ver est dans le fruit, tout le monde (ou presque) considère comme avérées l’efficacité et la moralité d’un vaccin, enseignées par de notre Souverain Pontife et reçue comme du pain bénit, le mondialisme a les coudées franches.
Oui mais …
Notre Seigneur sait déjà le jour et l’heure où tout cela changera.
Prions donc comme si tout dépendait de Dieu et travaillons comme si tout dépendait de nous, comme nous l’enseigne St Ignace de Loyola
Faliocha
Ce n’est pas « notre souverain pontife », c’est « le pape François », le pape sans numéro d’ordre, l’évêque de Rome, comme il l’a rappelé maintes et maintes fois. Le pion de l’ONU placé là par les Illuminati. C’est lui-même qui le dit ! Et ça soulage de le savoir, ça évite de se sentir blessé comme enfant de La Sainte Église chaque fois qu’il profère une hérésie ou une islampohilie…
D'Haussy
En un mot : le séparatisme
Si la république veut le criminaliser c’est que ça lui pose problème…
sivolc
Merci aux auteurs des commentaires pour ce très bel échange auquel je souscris également.
Prout
Encore un qui ne sait pas qu’on dit NUMERISATION des esprits et pas “digitalisation des esprits” :….. digitalisation ça veut dire quoi ?? On touche nos esprits avec nos doigts ??? Qu’est-ce que ça veut dire….. c’est du n’importe quoi
markusdepikkendorf
Et un variant “patagon”… qu’a-t-il contre les patagons? Pourquoi pas un variant vendéen? Marre d’être stigmatisés, ostracisés, moqués!
Augusto 03
Cher Prout,vous avez en partie raison,Philippe dé Villiers également,je m’explique :dans un sens Digital et Numérique veulent dire…la même chose.Par exemple,prenons le domaine musical.Vous avez peut-être constaté en regardant sur un CD banal la présence des lettres A et D ? A signifie Analogique-il représente les enregistrements ou mastérisation sur bande magnétique-(ça c’était pour le petit plus,hors-sujet,vous le gardez pour vous !).La lette D quand à elle,signifie »Digital».Dans ce cas,ce sont des points,dont le nombre varie en fonction de la définition recherchée,qui enregistrent l’information,sonore en l’occurrence pour le CD.En général pour ce support,la définition est de 16 bits…c’est là que la passerelle entre »Digital »et«numérique »apparaît ! On peut donc imaginer la même chose pour d’autres supports et d’autres informations.Le terme Digital vient je pense,par glissement,du »monde»anglo-saxon.Lorsque par exemple au Basket,vous réalisez un match à 10 rebonds,on dit que vous faites un »double digit»(double doigt).Le terme » double-doigt »représentant donc ici un nombre(une dizaine) et non un membre.cela étant,votre remarque est pleine de bon sens.
Prout
Disons qu’il a souvent fait des choses au niveau national mais ça a toujours été catastrophique (rabatteur de voix pour Chirac ou pour la fausse droite en général, refus de l’Union des Patriotes en 2007 et d’une manière générale refus de l’unité de la droite nationale (donc refus de l’union avec le gros des troupes donc le FN), manque de charisme ce qui a ridiculisé ses idées (qui sont les idées de la droite nationale donc FN en réalité) etc etc
Si la France en est là c’est aussi de la faute de Villiers. Quel gachis ! ! Quelles occasions manquées !!
Très bon en Vendée, catastrophique ailleurs…..