Lu sur le blog d’Yves Daoudal :
Suite à une pétition lancée par Ann Kioko, le Medical Practitioners Board du Kenya, haute autorité de la médecine dans le pays, a ordonné à la branche kényane du géant de l’avortement Marie Stopes de cesser immédiatement toutes ses activités d’avortement dans le pays.
An Kioko, très active militante pro-vie, notamment présidente de l’Organisation africaine pour la famille et membre de la commission de la conférence des évêques du Kenya pour la vie de la famille, a piégé Marie Stopes en se faisant passer pour une jeune fille enceinte. On lui a aussitôt répondu qu’elle devait donner 5.000 shillings pour l’avortement, et qu’on savait que c’est ce qu’elle voulait. Sans qu’on lui demande si elle pourrait envisager de garder le bébé, ou qu’on lui propose un suivi de sa grossesse. Alors que l’avortement est interdit au Kenya sauf en cas de danger pour la mère. Du coup l’équivalent du CSA kényan s’est penché sur la question et a conclu que Marie Stopes faisait passer des spots publicitaires non contrôlés et faisant de la publicité pour l’avortement, ce qui est interdit.
Le directeur de Maria Stopes Kenya a reconnu qu’ils proposaient des avortements aux mineures sans avertir les parents et que le « désir d’avorter » est un critère suffisant. Il prétend que l’avortement ne représente que 1% de ses activités, ce qui est absurde. Et naturellement il a été incapable de fournir des documents qui le prouvent. C’est pourquoi l’autorité médicale lui demande aussi un relevé complet de ses activités.
Dans son dernier tweet, d’aujourd’hui, An Kioko demande que la licence de Marie Stopes Kenya soit révoquée, et que ses dirigeants soient traduits en justice : « Ne pensez-vous pas qu’ils sont coupables de meurtre ? »
Marie Stopes est également accusé d’activités illégales en Zambie, et une enquête est en cours en Tanzanie.