L’UNSA Education, l’un des deux principaux syndicats de l’Education nationale, a publié un communiqué particulièrement cathophobe, suite à la campagne contre l'enseignement de l'idéologie du genre :
L’ordre moral est de retour
Les "Associations familiales catholiques" lancent leur nouvelle croisade. Elles ont décidé de s’en prendre aux programmes de première des "sciences de la vie et de la terre" et, comme le rappellent les programmes, à "l’acceptation des différences". Elles ont une cible : l’homosexualité. Elles dénoncent la théorie du "genre" qui montre que les différences sexuelles ne peuvent justifier les inégalités entre personnes. Pour ces associations intégristes, l’hétérosexualité est la norme et les identités entre hommes et femmes établies une fois pour toutes. Le mariage est la règle et ne peut que concerner les hétérosexuels. Les associations reprennent les propos inquiétants et menaçants du pape Benoît XVI qui avait déclaré que la théorie du "genre" représentait "l’émancipation par l’homme de la création et de son créateur".
L’utilisation de la laïcité, pour ce gouvernement, est à géométrie variable. Il l’invoque sans l’appliquer à lui-même comme ce fut le cas à Latran ou lors de la cérémonie de "béatification" d’un pape. Il s’en sert pour mieux faire oublier qu’il en oublie les principes et la portée. Le ministre de l’Education nationale cèdera-t-il aux pressions des intégristes catholiques ? Ou y résistera-t-il ? Pour l’UNSA Éducation, les Eglises, quelles qu’elles soient, n’ont pas à donner leur avis sur des programmes scolaires qui visent à la formation de "citoyens" et non de "croyants", sauf à vouloir défaire la loi de séparation des Eglises et de l’Etat.