Evans-Pritchard, du Telegraph, remet les pendules à l'heure, au moment où les politiques veulent faire porter le chapeau de la crise aux seuls Méditerranéens, quand ce n'est pas aux agences de notation : les responsables, ce sont les pro-euros et la BCE :
"Ce qu'il faudra [pour faire face a la crise], c'est que l'Allemagne reconnaisse que cette crise n'est pas un conte moralisateur mettant en scène le contraste entre d'une part des Teutons vertueux et économes et d'autre part des Gréco-Latins inconséquents et des Celtes ivres de Guinness, mais une crise structurelle Nord-Sud causée par les mécanismes inhérents à l'union monétaire.
Les implications de cette réalite sont profondes. L'Allemagne doit maintenant accepter ou bien d'acheter ou garantir les dettes espagnoles et italiennes, et franchir ainsi le Rubicon de l'union fiscale et politique, ou accepter que l'Union monétaire soit dissoute, avec des conséquences calamiteuses pour sa politique étrangère. De grandes questions, qui dépassent la vision intellectuelle des dirigeants allemands actuels.
Il sera également nécessaire d'effectuer une purge totale des dirigeants de la BCE, qui adhèrent à la folle idee selon laquelle la politique monétaire pourrait être menée indépendemment des autres opérations d'urgence, et qui sont allés jusqu'à choisir la semaine dernière pour augmenter encore une fois ses taux d'intérêt […].
Tenter d'établir exactement pourquoi cette dernière vague de contagion s'est déclenchée. Vous pouvez en mettre la responsabilite sur Moody's pour avoir baissé la note du Portugal, ou sur l'Allemagne qui, en s'en prenant aux investisseurs privés, a forcé Moody's à agir de la sorte. La cause plus profonde, c'est l'ensemble de la machinerie destructrice créé par le processus de Maastricht depuis le milieu des années 1990."
Papon
La Belgique ne va plus mal aujourd’hui sans gouvernement qu’elle n’allait hier; quelle demonstration de l’inutilité de tous ces parasites (ces elus !), celà doit leur donner des sueurs froides quand il est question du train de vie de l’Etat.
Quand les elus et les fonctionnaires verront-ils leur remuneration choisie par leur employeur ? c’est à dire le contribuable.
HV
@Papon: bien sur que si, la Belgique a un gouvernement (puisqu’il va jusqu’a se permettre d’engager le pays dans des guerres, comme en Libye…). Il n’a en revanche pas de legitimite democratique, ce qui est sans doute plus grave.
Sur l’euro : ce qui frappe, c’est le decalage entre le temps des politiques et le temps des marches (c’est-a-dire du monde reel), les 1ers courant derriere les seconds – un spectacle assez pathetique de justice immanente pour ces apprentis-sorciers.
ID
Il y a du boulot pour remettre tout à plat et repartir sur de bonnes bases…
TDK1
Je sais que ce n’est pas parce qu’on répète tous les jours la même chose que l’on a forcément tort, mais cet article de Monsieur Evans-Pritchard n’est qu’une redite d’une litanie dont il nous abreuve depuis des années et qu’il faut remettre en perspective: L’augmentation des taux d’intérêt de la BCE ne fait pas l’affaire de la Banque d’Angleterre… Rassurez vous, si demain, par malheur, nous devions revenir au franc, nous aurions, de la part du même auteur, les mêmes analyses sentencieuses… sur la Banque de France!!!
lama12
@Papon et HV :
vous soulevez un problème qui va bien au delà de l’euro (fausse monnaie qui va devoir être subventionnée par les pays dits vertueux, au lieu d’une réévaluation de leur monnaie nationale, pour soutenir les pays dits laxistes, dont la monnaie nationale aurait du être dévaluée).
La France a connu entre 1940 et 1944 un régime légal, mais illégitime, et il est certain qu’une telle situation n’est à conseiller à aucun pays.
pierre
J’entends de ce cher Alain Minc que la déglingue des économies du Sud évite une surévaluation de l’euro et permet donc à l’Allemagne de continuer à exporter… pourquoi pas ? Et donc Messieurs les Allemands, il faut payer !
lève-toi
Lama
Vous dites : La France a connu entre 1940 et 1944 un régime légal, mais illégitime”, réapprenez l’Histoire (H Majuscule) et vous saurez que c’est à cette époque que notre monnaie fut, grâce au Maréchal Pétain à l’abri des crapules financières cosmopolites, que notre agriculture remontait la pente, et que notre cinéma a été le plus beau.
Pétain fut appelé à diriger la France, il n’avait rien demandé, la Gauche lâchement lui a refilé le bébé, mais Il a fait face.
Par son prestige il nous a évité une capitulation et obtenu l’armistice, ce qui est unique en Europe à l’époque.