La CFTC Metallurgie des Yvelines indique :
Ce dimanche a eu lieu la grande marche annuelle pour la vie. La devise de la CFTC est « la vie à défendre » et il n’était pas décalé d’en être en tant que CFTC pour, à tout le moins, comprendre de l’intérieur les motivations de ces marcheurs-là.
Les organisateurs ont montré comment les questions qui ont suscité le mouvement des gilets jaunes rejoignent les préoccupations des défenseurs de la vie : « défendre les plus faibles, ça c’est fort » ; Ils ont pointé du doigt
- l’interdiction d’objection de conscience faite par le législateur au personnel soignant.
- L’injonction contradictoire qui réside dans l’obligation faite à des personnels formés pour soigner et guérir, de pratiquer des IVG qui, d’une part, font mal aux adultes et d’autre part ne soignent pas les enfants à naître.
- La contradiction entre l’affirmation que « l’alcool et le tabac sont dangereux pour l’enfant dès les premières semaines de grossesse » et la notion de droit de mort sur l’embryon portée par les récentes évolutions sociétales : euthanasie par IMG, IVG, PMA.
- Le fait que la dignité d’un bébé à naître puisse dépendre de l’existence d’un projet d’adulte
- La régression démocratique contre laquelle manifestent également les Gilets Jaunes, a été pointée du doigt : délit d’entrave numérique à l’IVG, suppression de la semaine de réflexion des candidates à l’IVG, omniprésence de certains lobbies, l’éviction des parents dans le rôle d’accompagnement des situations e grossesse imprévue.
- Etc.
La protection des plus faibles et des plus vulnérables rejoint la préoccupation de la CFTC. La non-disposition du corps – et de tout l’être – d’un autre est également notre souci : CFTC dénonce l’instrumentalisation des salariés qui les réduit à un rôle de producteur, consommateur, ressource épuisable et remplaçable, variable d’ajustement. Dans trop de cas, comme dans l’entreprise lorsqu’il s’agit du Personnel, les enfants à naitre ou les personnes lourdement dépendantes sont des variables d’ajustement, faute de place, de lit médicalisé ou de projet de la part des bien-portants.
Notons toutefois un écart notable entre le positionnement CFTC et les mots d’ordres de cette marche pour la vie : là où les organisateurs et animateurs disqualifiaient d’avance le grand débat national et le discréditaient d’office, la CFTC au contraire estime qu’il faut être présent dans ces espaces de parole pour porter au cœur de la représentation nationale et des consciences publiques la relation profonde entre la crise des gilets jaunes- crise du sens de la vie – et la culture de mort et de destruction du lien social qui envahit tout insidieusement. Cette relation se résume en une question : comment faire confiance à une société qui broie ainsi les êtres humains au nom du confort des uns et des performances économiques des autres ?
La présence de militants CFTC dans le cortège, avec casquette et kWay avec la colombe CFTC, a permis de faire connaitre le syndicat aux jeunes très présents et qui n’en avaient jamais entendu parler. Comme nous aurions dû être plus nombreux en cette année 2019 !
Enfin, il est remarquable que dans cette marche pour la vie, un si grand nombre de jeunes lycéens, étudiants et jeunes professionnels aient manifesté publiquement leur joie de vivre par des danses, des chants, de beaux sourires sur de beaux visages : la vie n’est pas toujours facile même pour eux, et parmi eux, il y avait des handicapés, mais ils sont heureux de vivre et heureux de le dire. Et quelle fierté pour les familles et toutes les générations rassemblées, de voir combien une partie du peuple sait se lever lorsqu’il s’agit de rayonner la joie au milieu des détresses et des enjeux terribles de cette année 2019, d’annoncer que toute vie est belle et qu’elle mérite d’être aimée et défendue !