"(…) Le docteur Prakash Shah, maître de conférence en droit à l'université Queen Mary de Londres, explique qu'il y a différents types de conseils de la charia au Royaume-Uni : certains, comme celui de Leyton, ont acquis un statut institutionnel au fil des ans, ils réunissent des oulémas, c'est-à-dire des théologiens de l'islam, et suivent une procédure complexe et bien définie, quasiment à la manière d'un tribunal. D'autres, précise l'universitaire, "sont plus informels et peuvent se tenir, par exemple, au sein d'une mosquée. La définition d'un conseil de la charia n'est pas fixée, personne ne sait vraiment quels en sont les contours précis", affirme-t-il.
De son côté, le gouvernement britannique semble fermer les yeux sur l'existence de ce type d'institution. "L'application de la loi de la charia n'est pas reconnue par l'État britannique, mais elle n'est pas non plus interdite", dit l'universitaire. Ce qui, selon Prakash Shah, préoccupe davantage les autorités est le refus grandissant de la part des couples musulmans de passer par un mariage civil. "D'une certaine manière, en effectuant seulement le mariage religieux, les musulmans se tiennent de plus en plus à l'écart de la loi officielle." (…)
Michel
Et en France, est-ce différent? Les mariages multiples sont interdits, mais s’ils passent par la mosquée, qu’en est-il?
Robert Marchenoir
“L’application de la loi de la charia n’est pas reconnue par l’État britannique, mais elle n’est pas non plus interdite.”
A ma connaissance, c’est faux.
Lorsque les premiers articles de presse ont révélé l’existence, en Angleterre, de nombreux tribunaux islamiques, ils ont expliqué que leurs jugements avaient valeur légale par le biais des lois régissant l’arbitrage.
Dans un certain nombre d’affaires civiles, en effet (notamment dans le cas de conflits commerciaux), les parties peuvent convenir de s’en remettre à un arbitre désigné d’un commun accord. Les arbitrages ainsi prononcés sont reconnus par la loi britannique.
C’est dans le cadre de cette loi que les tribunaux islamiques (qui, officiellement et pour l’instant, ne se prononcent que sur des affaires civiles et de famille) ont une véritable existence légale en Grande-Bretagne.
C’est un cas classique de détournement des institutions occidentales par l’islam dans un but de subversion.
Donc, l’interprétation du docteur Prakash Shah (que son nom rend suspect d’une honnêteté modérée sur le sujet…) est un mensonge par omission.
Il prétend que les jugements des tribunaux islamiques ne sont que tolérés. Mais, si ce que j’ai lu il y a un ou deux ans maintenant dans la presse britannique est exact, cela va beaucoup plus loin : ces jugements sont reconnus ipso facto comme exécutoires par la loi du pays.
clovis
Choisissons Dimanche la candidate qui fera tout pour nous éviter ça en France!
PG
En même temps certains catholiques disent que le mariage civil républicain français est moralement nul, même s’il est demeuré légalement obligatoire par la loi de 1905, avant tout mariage religieux catholique, car en France c’est l’Etat qui garantit l’union au sens juridique : faut-il incriminer les musulmans anglais de le refuser ?
Ce qui est en cause, est la légalité nouvelle que crée la charia, qui s’impose par un biais spécifique au droit anglais, je crois, qui est celui de l’arbitrage possible par accord des deux parties, et surtout, sans faire référence à la loi anglaise, par introduction de nouvelles normes de légalité.
On voit là que la laïcité française (et non le laïcisme) conserve des éléments de civilisation chrétienne, contrairement à ce qu’on lit ici ou là dans certains cercles catholiques, et qu’elle constitue bien un barrage (non le seul certes) à l’islamisation de la société.