Lu sur le blog d'Isabelle de Gaulmyn :
"les catholiques, orthodoxes et protestants de Nantes, ont décidé de se retrouver, dimanche en fin d’après midi, Place Royale, au cœur de la ville, pour un temps commun. Chants, échanges d’œufs (tradition orthodoxe) lecture de l’Evangile, sont prévus. Rien de plus.(…)
Et le maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, se fend d’un communiqué alambiqué, où, tout en se défendant d’intolérance religieuse, il prend prétexte de « l’instrumentalisation du fait religieux au plus haut niveau de l’Etat, à des fins politiques » pour lancer un avertissement : « j’invite chacun à mesurer la portée de toute manifestation à caractère religieux sur l’espace public, dans le respect de la liberté de conscience. Si des rassemblements festifs à caractère religieux sont organisés sur l’espace public, après autorisation de la préfecture, pour autant cet espace appartient à tous et n’a pas vocation à être utilisé pour la célébration des cultes ».
Diantre ! D’une part, justement, ce rassemblement n’est pas une célébration de culte. Ensuite, il peut arriver que des messes soient dites en plein air : à condition de ne pas troubler l’ordre public, notre République l’autorise… Rappelons enfin que ce même week-end, l’Union des organisations islamiques de France tient un grand rassemblement au parc des expositions du Bourget, où sont prévues des prières et des conférences, ce qui ne contrevient pas plus à la République… La laïcité, n’en déplaise à des hommes politiques en mal de voix, vise à garantir la liberté religieuse, et non à enfermer à double tour les croyants dans leurs lieux de culte. On n’est pas chrétien uniquement dans une église ! D’ailleurs, Jean-Marc Ayrault aurait du mieux lire le prospectus annonçant la manifestation. Il aurait vu que l’objectif final de ce rassemblement de chrétiens était de « délivrer un message d’Espérance aux habitants de Loire-Atlantique »… Un message d’Espérance, parce que l’on est chrétien aussi dans la société…."