Alain Finkielkraut, ont une grande partie de la famille est morte en déportation, s’est insurgé dimanche, sur les ondes de RCJ (Radio communauté juive), lors de l’émission hebdomadaire « L’Esprit d’escalier », présentée par Élisabeth Lévy :
« C’est le fils de déporté en moi qui hurlait. On ne peut pas faire de l’extermination des Juifs un argument de campagne. Les morts ne sont pas à disposition. Le devoir de mémoire dont on parle tant consiste à veiller sur l’indisponibilité des morts. »
« La question du négationnisme demande tout autre chose qu’une halte rue Geoffroy-l’Asnier [adresse parisienne du mémorial en question, NDLR] pour mobiliser l’électorat juif contre Marine Le Pen, car ce ne sont pas des jeunes militants du FN qui rendent impossible l’enseignement de la Shoah dans les écoles ou qui vont chercher des faits alternatifs aux camps de la mort. De cette terrible réalité, je ne vois guère d’écho dans la campagne d’Emmanuel Macron. Il ne cesse de faire des clins d’œil aux jeunes des banlieues et réserve ses coups à la bonne vieille bête immonde. »